L’Ukraine a officiellement stoppé mercredi matin tout transit de gaz russe vers l’Europe, marquant une rupture énergétique décisive avec Moscou. Si la dépendance des Vingt-Sept s’est considérablement réduite depuis le début de la guerre en Ukraine, cet arrêt inquiète plusieurs pays de l’Est de l’UE, dont la Slovaquie.
Fermer les robinets. L’Ukraine s’est arrêtée, mercredi 1erest Janvier, tout transit de gaz russe vers l’Europe, après l’expiration d’un contrat de cinq ans signé entre les deux parties en 2019.
« Nous avons stoppé le transit du gaz russe, c’est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle va subir des pertes financières», s’est félicité le ministre ukrainien de l’Energie, German Galushchenko, cité par ses services dans un communiqué.
Aucune livraison n’était prévue mercredi, selon les données publiées la veille par l’opérateur ukrainien GTSOU, constatant l’expiration d’un contrat entre la société ukrainienne Naftogaz et le géant russe Gazprom, qui, de son côté, a confirmé l’arrêt des livraisons, tout en déplorant Décision de l’Ukraine : « En raison du refus répété et explicite de la partie ukrainienne de prolonger cet accord, Gazprom a été privé de la possibilité technique et juridique de fournir du gaz pour le transit par l’Ukraine. »
Refus de « financer la guerre russe »
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le maintien de cet accord énergétique apparaît de plus en plus fragile. Pour Kiev, poursuivre ces échanges revenait à « financer la guerre russe » sur son territoire, explique Emmanuelle Chaze, correspondante de France 24 en Ukraine.
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