AA/Dakar/Alioune Ndiaye
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé mardi la fin de toute présence militaire étrangère au Sénégal à partir de 2025.
Diomaye Faye s’est exprimé lors du traditionnel discours à la nation du 31 décembre, confirmant par ces mots sa volonté de restaurer la souveraineté nationale.
« J’ai déjà chargé le ministre des Armées de proposer une nouvelle doctrine de défense et de sécurité entraînant, entre autres conséquences, la fin de toute présence militaire de pays étrangers au Sénégal à partir de 2025 », a indiqué Faye.
En prélude à la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye (1er décembre), le président a évoqué cette possibilité, lors d’un entretien fin novembre avec des médias étrangers, sans donner de date précise.
Une décision qui vise principalement la France qui dispose de trois bases dans le pays.
“Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée”, a-t-il souligné.
Arrivé au pouvoir en mars 2024, Faye a réitéré son engagement en faveur de la transparence et de la bonne gouvernance. A cet égard, il a annoncé quatre nouvelles lois qui seront soumises à l’Assemblée nationale.
“Ils concernent la protection des lanceurs d’alerte, la réforme de l’organisme anti-corruption, l’accès à l’information et la déclaration de patrimoine”, a-t-il détaillé, assurant que la déclaration de patrimoine sera désormais “généralisée à tous les agents du secteur public sans exception”.
Y seront également soumis les titulaires de postes électifs ou nominatifs impliquant la gestion budgétaire.
Le président sénégalais a également annoncé la mise en place au cours du premier trimestre 2025 d’une plateforme pour donner la possibilité aux Sénégalais du pays et de la diaspora de postuler à des postes publics en compétition ou de proposer des projets et opportunités d’investissement.
Le président Faye a souligné son ambition d’achever le processus de paix définitif en Casamance, en cours depuis des années.
« Il ne peut y avoir de réels progrès sans une paix durable. C’est pourquoi une de mes priorités reste la paix définitive en Casamance. C’est dans cette optique que j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et d’accompagner le processus de paix en Casamance », a-t-il assuré.
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