Seules deux des 181 personnes à bord du Boeing 737-800 exploité par la compagnie aérienne sud-coréenne Jeju Air ont survécu au crash de dimanche.
Dans une vidéo, on peut voir l’avion, sans son train d’atterrissage déployé, s’écraser et dépasser une piste d’atterrissage de l’aéroport international de Muan, dans le sud de la Corée du Sud, avant de heurter une clôture en béton et de prendre feu.
Les analyses préliminaires indiquent que les pilotes ont reçu une alerte d’impact d’oiseau du centre de contrôle au sol et ont émis un signal de détresse. L’avion aurait également eu un problème de moteur, mais de nombreux experts estiment que le problème du train d’atterrissage était probablement la principale cause de l’accident.
Le gouvernement sud-coréen a lancé des inspections de sécurité sur les 101 Boeing 737-800 du pays. Le ministère des Transports a déclaré que les autorités examinaient les dossiers de maintenance et d’exploitation au cours de cinq jours de contrôles de sécurité qui devraient durer jusqu’à vendredi.
Le département a indiqué qu’une délégation de huit enquêteurs américains – un de la Federal Aviation Administration, trois du National Transportation Safety Board et quatre de Boeing – s’est rendue sur les lieux de l’accident mardi. Les résultats de leur examen n’ont pas été immédiatement rendus publics.
Le président de Jeju Air, Kim E-bae, a déclaré mardi aux journalistes que sa compagnie aérienne embaucherait davantage de personnel de maintenance et réduirait ses opérations de 10 à 15 % jusqu’en mars dans le cadre des efforts visant à améliorer la sécurité aérienne. ses opérations aériennes.
Les autorités sud-coréennes ont également annoncé qu’elles tenteraient de déterminer si le localisateur de l’aéroport de Muan – une clôture en béton abritant un ensemble d’antennes conçues pour guider les avions en toute sécurité lors des atterrissages – aurait dû être fabriqué avec des matériaux plus légers qui se briseraient plus facilement à l’impact.
Cet accident constitue la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire de l’aviation sud-coréenne depuis des décennies. Un deuil national de sept jours a été décrété jusqu’au 4 janvier.
Le ministère des Transports a déclaré mardi que les autorités avaient identifié 175 corps et effectuaient des tests ADN pour identifier les autres.
Mardi, Park Han Shin, un représentant des familles, a accusé le gouvernement de ne pas avoir fourni les congélateurs à temps comme promis et a fait part de ses inquiétudes quant à la décomposition des corps.
« La dernière dignité des victimes est gravement atteinte. Nous reprochons vivement aux autorités de ne pas avoir tenu leur promesse”, a dénoncé M. Park.
