ce que les statistiques permettent de savoir sur les facteurs potentiels d’incapacité médicale à conduire dans l’Aude

ce que les statistiques permettent de savoir sur les facteurs potentiels d’incapacité médicale à conduire dans l’Aude
ce que les statistiques permettent de savoir sur les facteurs potentiels d’incapacité médicale à conduire dans l’Aude

Les médecins généralistes de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Grand Narbonne s’impliquent dans une démarche destinée à sensibiliser et adapter le dispositif dédié à l’aptitude médicale à la conduite. Dans l’Aude, quelques chiffres permettent d’identifier l’importance des potentiels facteurs d’inaptitude.

Les seniors surreprésentés dans les décès sur les routes

Dans son baromètre départemental mensuel de la sécurité routière de novembre 2024, la préfecture de l’Aude fait état, fin novembre, de 39 morts sur les routes, contre 29 fin novembre 2023. Une hausse de 34,5% des victimes pour lesquelles les seniors ont payé un lourd tribut : en octobre 2024, deux des usagers tués étaient âgés de 75 ans et plus ; « depuis le début de l’année, précise le document, on compte huit usagers de 75 ans et plus décédés sur les routes de l’Aude contre 4 en 2023 et 2022.. Un chiffre brut, qui ne dit cependant rien sur la responsabilité de ces victimes (quatre conducteurs, trois passagers, un piéton) dans ces accidents.

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A prendre avec précaution donc, pour ne pas stigmatiser une tranche d’âge, même si les seniors, âge aidant, sont forcément sensibles aux troubles sensoriels affectant la conduite. D’ailleurs, le baromètre continuait : « Les usagers âgés de 18 à 24 ans restent néanmoins les plus impliqués dans les accidents mortels avec neuf tués depuis le début de l’année ». Preuve par l’exemple que les statistiques sont à prendre avec des pincettes. Reste qu’avec huit des 39 victimes recensées, les plus de 75 ans dans l’Aude représentaient 20,5% des décès, alors qu’au 1est En janvier 2024, les 46 757 Audois de la même tranche d’âge représentaient 12,4 % de la population.

De nombreuses pathologies invalidantes

Pathologies cardiovasculaires ou neurologiques, douleurs, diabète ou handicaps, pathologies ophtalmiques ou ORL, troubles cognitifs, épilepsie, diabète avec risque de malaise, etc. La liste des pathologies pouvant entraîner une incapacité partielle ou totale de conduire est longue. Mais il est impossible aujourd’hui de savoir exactement combien d’Audois sont touchés par de telles pathologies, et si l’impact de ces maladies est suffisant pour justifier une interdiction de circuler ou les restrictions d’autorisation que permet la procédure (interdiction de circuler de nuit, sur autoroute, aménagement des véhicules). , etc.). Un indicateur montre cependant que le nombre d’automobilistes audois potentiellement concernés est important. Le tableau des personnes prises en charge par la Sécurité sociale pour maladie de longue durée (ALD), pour les 30 ALD reconnues par décret, permet de savoir que 3 100 Audois ont été touchés en 2023 par un accident vasculaire cérébral invalidant, quand 9 480 ont bénéficié d’une ALD pour maladie cardiaque grave. échec, arythmie grave, cardiopathie valvulaire grave ou cardiopathie congénitale grave, 21 240 pour le type 1 ou 2, ou 2 590 pour la maladie d’Alzheimer et 1 020 pour la maladie de Parkinson.

Médicaments : la grande inconnue

Chaque boîte de médicaments susceptibles d’altérer la conduite est ornée d’un pictogramme, avec trois codes couleurs définissant trois niveaux de risque : le niveau 1 (jaune) signifie un risque faible car il dépend avant tout de la manière dont la personne tolère plus ou moins le médicament. bien; le niveau 2 (orange) signifie un risque réel, lié au mode d’action du médicament, et impose donc que le médecin ou le pharmacien examine au cas par cas si la prise du médicament est compatible avec la conduite automobile ; Le niveau 3 (rouge) signifie que la conduite automobile est strictement déconseillée. Selon l’Assurance maladie, 5 % des médicaments sont classés à risque de niveau 3.

Mais tout comme pour les pathologies et leurs effets potentiels sur la conduite automobile, il est impossible de chiffrer définitivement le nombre d’Audois concernés : « Les hypnotiques et les anxiolytiques (notamment les benzodiazépines) sont les substances les plus fréquemment retrouvées dans les analyses sanguines des accidentés de la route »précise la Sécurité Sociale ; mais d’autres familles peuvent avoir des effets, comme les médicaments contre le mal des transports, les antihistaminiques, les antidiabétiques, les antivertiges ou encore les traitements contre la douleur. Une seule donnée suffit à prendre l’ampleur de la question : en 2017-2019, 23,2 % des Audois avaient reçu au moins 3 livraisons de psychotropes (11,2 % pour les anxiolytiques). Entre 2005 et 2008, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a étudié plus de 70 000 conducteurs impliqués dans un accident corporel. Résultat : « Le risque d’accident augmenterait de 14 % avec la prise d’un seul médicament, de 30 % avec deux et de 86 % avec trois. » Et pour évaluer “la proportion d’accidents de la route imputables aux médicaments est d’environ 3%”.

 
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