38,4 milliards d’euros de PGE restent à rembourser – 30/12/2024 à 16h53

38,4 milliards d’euros de PGE restent à rembourser – 30/12/2024 à 16h53
38,4 milliards d’euros de PGE restent à rembourser – 30/12/2024 à 16h53

L’essentiel de ce montant concerne des petites et moyennes entreprises, qui avaient contracté des prêts garantis par l’État pendant les années du coronavirus.

C’était l’un des symboles du « quoi qu’il en coûte » : les prêts garantis par l’État (PGE) de l’ère Covid répartis dans tout le tissu économique du pays ont atteint un montant de 145 milliards d’euros. Si le plus gros a depuis été remboursé,

l’encours de ces PGE, souscrits notamment pendant la crise sanitaire, atteint encore 38,4 milliards d’euros fin 2024,

a indiqué lundi 30 décembre Bpifrance, confirmant une information du journal

Les Echos

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Hors grandes entreprises, 804.000 PGE ont été distribués pour un montant total de 129 milliards d’euros, dont environ 37 milliards (29%) restent à rembourser, a détaillé la banque publique d’investissement à l’AFP.

Garantie 90%

Concernant les grandes entreprises, l’encours est de 1,4 milliard d’euros (9%) sur un montant total de 16 milliards.

Principalement distribué entre 2020 et 2022, le PGE garanti à 90% par l’État a permis à de nombreuses entreprises de tenir le coup pendant la pandémie et de reconstituer leur trésorerie à des conditions avantageuses.

Selon Bpifrance, 565 000 PGE (soit 70 % représentant 72 % du montant total) ont été mis en place entre mars 2020 et fin juillet 2020, la majorité d’entre eux couvrant une durée maximale de six ans, arrivant à échéance entre avril et juillet 2026. Selon un accord prolongé en janvier 2024, les entreprises en difficulté qui souhaitent rééchelonner les PGE dont elles ont bénéficié peuvent le faire jusqu’en décembre 31, 2026.

Des prêts délicats à rembourser

La récupération des sommes restantes est teintée par l’incertitude d’un contexte politique et économique aux perspectives défavorables. Dans une enquête réalisée en 2022 par la Cour des comptes et relayée par

Les Echos

22% des entreprises ayant opté pour le remboursement en 2026 disaient déjà craindre de ne pas pouvoir rembourser leur PGE.

Au début de l’hiver 2024-2025,

la hausse des faillites d’entreprises est toujours marquée,

résultant en partie de « l’effet de rattrapage » après le fort ralentissement des défaillances pendant la période Covid », précisait la Banque de mi-décembre.

Le taux de sinistres est ainsi de l’ordre de 9% des entreprises (de toutes tailles) en nombre,
équivalent selon Bpifrance à « un niveau de rémunération brute de l’ordre de 3,8%, le coût net pour l’Etat étant nettement inférieur car corrigé des commissions perçues ». « On peut avoir beaucoup de faillites de petites entreprises avec des petits prêts garantis qui au final auront peu d’impact sur le budget » a relevé Frédéric Visnovsky, médiateur national du crédit à la Banque de France, dans les colonnes de

Échos

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