L’Ukraine a annoncé qu’elle n’autoriserait plus le transit du gaz russe via son territoire. (Source : Reuters) |
Pendant ce temps, la Slovaquie et la Hongrie, deux pays toujours dépendants du gaz bon marché du russe Gazprom, sont confrontées à une position ferme de la part du président Volodymyr Zelensky.
L’échéance pour parvenir à un accord sur la poursuite du transit du gaz de la Russie vers l’Europe via l’Ukraine approche. L’accord actuel entre Moscou et Kyiv expirera le 31 décembre 12.
Sans solution, des milliards de mètres cubes de gaz pourraient être bloqués, exposant la région au risque de pénurie d’énergie en hiver.
M. Zelensky a annoncé qu’il ne permettrait pas au gaz russe de continuer à transiter par le territoire du pays. Elle est toutefois prête à envisager de transporter du gaz depuis d’autres pays si l’Union européenne (UE) le demande.
Dans le même temps, la Slovaquie a menacé de couper l’approvisionnement en électricité de l’Ukraine si la route du gaz était bloquée.
Le Premier ministre Fico a également déclaré que l’arrêt du transit du gaz via Kiev entraînerait pour l’Union européenne (UE) des coûts énergétiques supplémentaires d’environ 120 milliards d’euros au cours des deux prochaines années.
L’arrêt du transit du gaz affecte non seulement l’Europe, mais menace aussi directement Kyiv.
Selon M. Christian Egenhofer, chercheur principal au Centre d’études politiques européennes (CEPS), la poursuite du transit du gaz à travers l’Ukraine pourrait être une « bouée de sauvetage » pour M. Zelensky. Cela contribue à protéger les infrastructures énergétiques critiques du pays et à éviter des pertes plus importantes à court terme.
Face au risque de ne pas parvenir à un accord, les pays européens recherchent des solutions alternatives.
Plus précisément, la Slovaquie a négocié avec la compagnie pétrolière nationale azerbaïdjanaise – Socar – pour importer du gaz d’Azerbaïdjan dans le cadre d’un accord d’échange avec Gazprom.
La Hongrie a proposé de déplacer le commerce du gaz vers la frontière russo-ukrainienne, où le gaz serait vendu directement aux entreprises européennes.