A partir du 1er janvier, les automobilistes marocains devront se préparer à une nouvelle hausse des prix des carburants, oscillant entre 17 et 20 centimes le litre.
A l’approche de la nouvelle année, les consommateurs marocains sont une fois de plus confrontés à une sombre réalité. Les prix des carburants, déjà fluctuants, sont sur le point d’augmenter à nouveau, ce qui pèsera encore davantage sur les budgets des ménages et des professionnels du transport et de la logistique, déjà impactés par les récentes crises économiques.
Les automobilistes marocains auront faire face à une augmentation estimée à 20 centimes/l pour le diesel et à 17 centimes/l pour l’essence à partir du 1er janvier 2025. Il s’agirait de la deuxième augmentation en l’espace d’un mois, après une précédente augmentation de 20 centimes/l pour le diesel. et 10 centimes/l pour l’essence.
Selon les experts, ces augmentations surviennent à un moment où l’instabilité hante toujours le marché mondial des hydrocarbures. L’évolution du marché pétrolier, marqué par une demande atone, reste imprévisible. Même si les prix du pétrole ont récemment connu une légère reprise, les compagnies d’hydrocarbures ne semblent pas prêtes à mettre en œuvre systématiquement ces ajustements, laissant la porte ouverte à une hausse théorique dans le futur.
En 2024, les prix des carburants ont suivi une tendance globalement baissière, en lien avec les fluctuations du prix du baril de Brent, qui a oscillé entre 68 et 72 dollars en fin d’année et près de 70 dollars en janvier. Cette évolution s’est traduite au Maroc par un prix à la pompe qui est passé de 13,47 dirhams le litre en début d’année à 11,27 dirhams en décembre, offrant un léger répit aux consommateurs.
Toutefois, ces hausses, bien qu’apparemment modestes, s’inscrivent dans une série de hausses successives constatées au cours des derniers mois, renforçant ainsi une tendance inflationniste perceptible par les consommateurs.
En revanche, le répit enregistré est contrebalancé par la persistance de la lutte contre la vente informelle de carburants, véritable fléau. pour le secteur. En conséquence, la loi de finances 2025 propose de nouvelles réglementations imposant la traçabilité chimique en vue d’éradiquer ces pratiques informelles.