Solennels et le visage fermé, le roi Carl XVI Gustave et la reine Silvia ont honoré leur dernier engagement de l’année dans l’enceinte de la cathédrale d’Uppsala. Les souverains ont allumé des bougies lors d’une messe commémorative donnée à la mémoire de ceux qui ont péri dans le tsunami meurtrier qui a balayé l’Asie du Sud-Est il y a vingt ans. Un service auquel ont également participé le président du Parlement Andreas Norlén et le Premier ministre Ulf Kristersson.
Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,1 détecté dans l’océan Indien déclenchait un violent tsunami. Des vagues de 30 mètres de haut ont balayé les côtes de l’Indonésie, du Sri Lanka, de l’Inde, de la Thaïlande et de la Malaisie. Au total, quinze pays ont été touchés, coûtant la vie à plus de 220 000 personnes. La plupart des victimes étaient des touristes en vacances. La Suède, pays qui compte le plus de victimes en dehors des zones géographiques touchées, a perdu 543 citoyens et déploré 17 disparus.
L’impuissance d’un roi
A l’époque, le roi Carl XVI Gustaf reconnaissait son impuissance face à l’ampleur du désastre. Déplorant de ne pas être « comme le roi des contes de fées », de pouvoir « faire en sorte que tout se passe bien et que l’histoire se termine par « et ils ont tous vécu heureux jusqu’à la fin des temps », il a partagé être « juste une personne en deuil ». « Que puis-je dire qui pourrait être utile ? On a l’impression qu’il n’y a plus de mots ou qu’ils n’ont jamais existé”, a-t-il déclaré.
La princesse héritière Victoria a également rendu hommage aux victimes. Elle s’est rendue sur l’île de Djurgården, à Stockholm. Accompagnée de son époux le prince Daniel et de leurs deux enfants, la princesse Estelle et le prince Oscar, elle a déposé une gerbe au pied du monument érigé en hommage aux victimes suédoises.