Après le décès de deux skieurs en une semaine, un professionnel du secteur évoque le rôle des réseaux sociaux sur franceinfo.
Publié le 28/12/2024 22h50
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“On assiste à une banalisation du risque à travers les réseaux sociaux”estime samedi 28 décembre Éric Viallet, le directeur de l’Association nationale des directeurs des pistes et de la sécurité des stations de sports d’hiver (ADSP), après la mort de deux skieurs en une semaine dans des avalanches dans des zones hors-piste en Savoie.
« Le ski hors-piste reste une pratique à risque »souligne Éric Viallet, qui rappelle que la Savoie est en vigilance avalanche 3, ce qui “exige la plus grande prudence” en raison de «fortes chutes de neige, avec vent, sur une couche de neige fragile». « On assiste à une banalisation du risque à travers un certain nombre de vecteurs comme les réseaux sociaux »dit-il en faisant référence «des vidéos dans lesquelles des skieurs sont emportés par des avalanches et en sortent miraculeusement indemnes». Ils « donner une impression de facilité » OMS « joue des tours aux praticiens qui pensent que le risque est moindre ou n’existe pas ».
« Hors de question d’interdire le hors-piste »affirme le directeur de l’ADSP, “on déconseille simplement de le pratiquer lorsqu’on atteint un certain niveau de risque”. « Si vous décidez de le pratiquer malgré tout, vous devez vous équiper correctement et vous renseigner auprès de professionnels »indique-t-il. Équipement “basique” comprend un détecteur de victimes d’avalanche (DVA), dont les deux victimes n’étaient pas équipées, “la pelle, la sonde et le sac Airbag, qui est un dispositif qui permet de rester à la surface de l’avalanche”. Il faut aussi « se renseigner correctement, lire quotidiennement le bulletin de risque d’avalanche émis par Météo France et avoir une bonne connaissance du terrain et de la montagne ».