C’est un mauvais pas en arrière dans nos objectifs climatiques. Après deux ans et demi de baisse ininterrompue des émissions de gaz à effet de serre en France, celles-ci repartent à la hausse. augmentation de 0,5% au troisième trimestre 2024. Qu’est-ce qui explique cette contre-performance ? Qui sont les bons et les mauvais élèves ?
Les bons élèves, ou du moins les moins mauvais, ceux où il y a des progrès, c’est d’abord dans production d’électricité. Nous utilisons de moins en moins d’énergies fossiles et de plus en plus d’énergies renouvelables et nucléaires, sans carbone.
Encore un « bon élève », le secteur aéronautique nationalc’est-à-dire les liaisons entre les villes françaises. L’explication est assez simple, les vols très courts sont désormais interdits s’il existe une bonne alternative en train.
+11% pour la construction
La principale cause de cette augmentation est le secteur de la construction.. avec une augmentation de 11% du CO² au troisième trimestre de l’année. La faute, c’est le chauffage, aussi bien dans les habitations que dans les entreprises. On constate un rebond de l’installation de chaudières immobilières à gaz et de l’utilisation de chaudières au fioul.
Enfin, un autre secteur qui a plombé notre bilan, transports routiers. Le trafic a augmenté au troisième trimestre. Cela s’applique aux voyageurs et aux marchandises.
il va falloir pousser [les entreprises ] jouer au jeu
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique
Ce vendredi 27 décembre, sur RTL, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a tiré les oreilles des patrons. Car quand on parle de pollution sur la route, les entreprises ont une part de responsabilité. “Le ralentissement de la transition vers les voitures électriques, notamment dans les entreprises, les entreprises achètent deux fois moins de voitures électriques que les ménages, et donc ils ne jouent pas le jeu, il va falloir les pousser à jouer le jeu”, a rappelé le ministre.
Depuis 2019, toutes les entreprises qui possèdent plus de 100 véhicules ont une obligation, qui est de verdir leur flotte, c’est-à-dire d’acheter une certaine part de véhicules électriques. Or, selon une étude de l’ONG Transport Environnement, l’année dernière, 60 % des grandes entreprises concernées n’ont pas respecté la loi.
En savoir plus