La Bretagne, 2e région de la plus touchée par les accidents vasculaires cérébraux

La Bretagne, 2e région de la plus touchée par les accidents vasculaires cérébraux
La Bretagne, 2e région de France la plus touchée par les accidents vasculaires cérébraux

Par

Samuel Sauneuf

Publié le

28 décembre 2024 à 8h10

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En , toutes les quatre minutes, une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral. A Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), où 800 personnes sont hospitalisées chaque année pour le traitement d’un accident vasculaire cérébral, le docteur Grégory Taurin dirige le service de neurologie de l’hôpital. Entretien :

Le Pays Malouin : Est-il vrai que la Bretagne est la deuxième région la plus touchée de France ?

Docteur Grégory Taurin : La Bretagne est en effet la deuxième région la plus touchée par les accidents vasculaires cérébraux en France. Principalement en raison de facteurs démographiques et socioculturels. La population bretonne est vieillissante et les facteurs de risque cardiovasculaire comme l’hypertension artérielle y sont peut-être plus fréquents.

Et dans le pays de Saint-Malo, combien de personnes en sont victimes chaque année ?

Environ 800 personnes sont hospitalisées chaque année pour le traitement d’un accident vasculaire cérébral au centre hospitalier local.

Pourquoi les accidents vasculaires cérébraux font-ils plus de victimes chez les femmes ?

Les accidents vasculaires cérébraux surviennent généralement à un âge plus avancé chez les femmes. Ce facteur pourrait expliquer une évolution plus défavorable par rapport aux hommes (1).

Les jeunes adultes ne sont pas épargnés

Quel est le profil type d’une victime d’un AVC ?

Les victimes d’accident vasculaire cérébral sont le plus souvent des patients âgés de plus de 65 ans, présentant des facteurs de risque cardiovasculaire tels que l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, la dyslipidémie ou l’obésité. Des troubles du rythme cardiaque, comme la fibrillation auriculaire, sont également fréquemment retrouvés.

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Cependant, les accidents vasculaires cérébraux peuvent également toucher les jeunes adultes, surtout lorsqu’il existe une combinaison de plusieurs facteurs de risque.

Les accidents vasculaires cérébraux sont-ils héréditaires ?

L’accident vasculaire cérébral en lui-même n’est pas une maladie héréditaire, mais certains facteurs de risque associés, comme l’hypercholestérolémie familiale, peuvent être transmis génétiquement.

Y a-t-il un âge à risque ?

Le risque d’accident vasculaire cérébral augmente de façon exponentielle avec l’âge, en particulier après 55 ans. Cependant, comme mentionné précédemment, l’accident vasculaire cérébral peut également survenir à un plus jeune âge.

Deux types d’AVC

« Un accident vasculaire cérébral, ou accident vasculaire cérébral, est comme un « court-circuit » dans le cerveau. Cela survient lorsqu’une partie du cerveau ne reçoit plus suffisamment de sang et d’oxygène”, explique le docteur Grégory Taurin. L’AVC peut survenir de deux manières principales. Via un « blocage », c’est ce qu’on appelle un accident vasculaire cérébral ischémique : un caillot bloque une artère qui amène le sang au cerveau. Ou par une « fuite » (accident vasculaire cérébral hémorragique) : une artère se rompt et provoque une hémorragie dans ou autour du cerveau.

Symptômes à prendre en compte

Quels sont les principaux signes avant-coureurs d’un accident vasculaire cérébral ? Les symptômes apparaissent-ils soudainement ?

Les symptômes d’un accident vasculaire cérébral apparaissent généralement soudainement :

– Paralysie ou engourdissement d’un côté du corps (visage, bras, jambes).

– Troubles du langage (difficultés à parler ou à comprendre).

– Perte de vision d’un ou des deux yeux.

– Vertiges soudains ou problèmes d’équilibre.

– Maux de tête intenses et inhabituels, plus fréquents lors d’accidents vasculaires cérébraux hémorragiques.

Pourquoi dit-on que chaque minute compte dans les soins de l’AVC ?

Chaque minute sans traitement entraîne la mort de 1,9 million de neurones ! Un traitement rapide est crucial pour limiter les lésions cérébrales. Les traitements d’urgence, tels que la thrombolyse, le traitement intraveineux réalisé sur le site de Saint-Malo du groupe hospitalier Rance Émeraude (dans les 4h30 après l’apparition des symptômes) ou la thrombectomie mécanique, après transfert des patients aux urgences pour prise en charge par des neuroradiologues interventionnels de Rennes Le CHU (jusqu’à 6 heures, voire 24 heures dans certains cas), permet de réduire la mortalité et d’améliorer la récupération fonctionnelle.

Y a-t-il une période où l’on voit plus d’accidents vasculaires cérébraux ?

Même si l’hiver connaît une légère augmentation des cas d’accidents vasculaires cérébraux, le risque reste présent toute l’année. Les facteurs individuels (hypertension, diabète, tabagisme, sédentarité) jouent un rôle bien plus important que les conditions climatiques ou saisonnières.

Quelle est la différence entre un accident vasculaire cérébral et un AIT (accident ischémique transitoire) ?

Un accident ischémique transitoire (AIT) se manifeste par des symptômes similaires à ceux d’un accident vasculaire cérébral, mais ceux-ci disparaissent en quelques minutes, sans laisser de lésions cérébrales visibles à l’imagerie.

Or, un AIT est une urgence car il s’agit d’un avertissement : le risque d’accident vasculaire cérébral dans les jours suivants est élevé (10 % dans les 48 heures et 20 % dans les 3 mois). Un traitement rapide est nécessaire pour éviter la progression vers un accident vasculaire cérébral.

(1) « Parce qu’elles vivent plus longtemps que les hommes et sont plus exposées aux maladies du vieillissement qui provoquent des accidents vasculaires cérébraux, comme les arythmies cardiaques », analyse Pierre Amarenco, professeur à l’hôpital Bichat et président de la fonds Vaincre l. ‘Accident vasculaire cérébral. Les facteurs de risque spécifiques liés aux trois phases clés de leur vie hormonale (contraception, grossesse, ménopause) sont inconnus. « L’hypertension artérielle est le premier facteur. Une femme ménopausée sur deux souffre d’hypertension et l’ignore souvent”, explique le spécialiste à Paris Match.

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