Après avoir interrogé une première fois la ministre des Pouvoirs locaux en novembre dernier, l’écologiste est revenu à la charge. L’objet de son interrogatoire ? Bonne utilisation des fonds publics.
Une chronologie « particulière »
Pour rappel, suite à la publication de cet article, Claude Eerdekens a décidé de porter plainte contre le journaliste à l’origine de cette enquête. La Ville d’Andenne également. « L’utilisation de l’argent public de la ville d’Andenne pour mener de telles actions judiciaires visant à faire pression sur les journalistes est particulièrement inquiétante »estime Stéphane Hazée tout en pointant une chronologie qu’il qualifie de « particulière ».
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« La citation a été communiquée au journaliste assigné par la Ville le 11 octobre 2024 alors que le conseil municipal n’a adopté la décision que le 21 octobre 2024, sur la base d’un addenda ajouté à l’arrêté du 17 octobre 2024 et signé par le maire alors toujours en fonction »a-t-il expliqué au ministre Desquesnes. « Il faudrait vérifier si le document présenté au conseil municipal pour adoption est le même que celui préalablement remis à la personne désignée.
En novembre, le ministre Desquesnes indiquait avoir demandé à son administration d’analyser, dans le respect des principes d’impartialité et de séparation des pouvoirs, deux points en particulier dans ce dossier : «l’implication d’un acte municipal sur le principe de la séparation des pouvoirs et la compatibilité avec l’article 25 de la Constitution d’une action en justice d’une autorité municipale contre une source de presse. “
Interrogé sur l’avancée de l’enquête par Stéphane Hazée, le ministre a indiqué que l’enquête était toujours en cours au SPW. « Je sais que les délibérations et les compléments demandés ont été transmis. La période de tutelle expirera le 27 décembre. Aussi, et j’en suis désolé, en vertu du devoir d’impartialité qui m’incombe, je ne peux plus me prononcer expressément quant au fond de l’affaire. […] Je prendrai position sur cette question dans le délai prescrit par le Code de la démocratie.»
Pour rappel, en novembre, François Desquesnes avait également souligné qu’il ne lui appartenait pas, en tant que ministre, de juger de l’opportunité pour une collectivité locale d’engager une action en justice. « En revanche, il est de ma responsabilité de veiller à ce que les décisions municipales soient conformes à l’intérêt général. “