Lazio-Interle grand match de la seizième journée de Serie A, s’est terminé sur le score de 0-6, résultat des buts de Calhanoglu (penalty), Dimarco, Barella, Dumfries, Carlos Augusto et Thuram. Match arbitré par Daniele Chiffi de la section Padoue.
Voici les 5 vérités que nous a laissées le report de l’Olimpico.
1) L’Inter aguerri, Gigot lui donne un coup de main
Pour y rester, il faut savoir survivre aux difficultés. L’Inter le sait bien. Et le week-end où Zaniolo sort l’Atalanta des ennuis à Cagliari et où Naples renverse l’Udinese après une première mi-- terrible, la réponse des champions d’Italie arrive rapidement. Écrasés pendant une demi-heure par la Lazio, les Nerazzurri sont restés compacts et à la première naïveté des autres – le bras large de Gigot, dès son entrée – ils étaient prêts et ont changé l’histoire de ce choc direct. Et la fissure devient vite un gouffre. En fait, seulement 18 minutes s’écoulent entre le penalty de Calhanoglu et le poker de Dumfries (hors mi--). Car l’Inter, tel le cuirassé qu’il est, « sent le sang » et appuie sur l’accélérateur pour empêcher la Lazio de réagir. Et avec une immense qualité, il réussit parfaitement son objectif de remporter les trois points. Faire de la Lazio, qui venait de remporter deux succès contre Naples et le 3-1 à Amsterdam, l’apparence d’une équipe de milieu de tableau.
Gigot et Dumfries, Lazio-Inter
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2) Ce 6-0 peut changer le championnat
Pour la deuxième fois dans ce championnat – l’autre remontant au 4-0 contre l’Atalanta – l’Inter d’Inzaghi a malmené un rival direct, agissant comme un cannibale. Et le sentiment est que ce match, plus que le précédent, pourrait être le tremplin pour l’assaut du 21e Scudetto. Que les champions d’Italie sont désormais prêts pour le changement de vitesse mortel, pour l’enchaînement des victoires qui annihilent la compétition. Il y a un an, plus ou moins ces jours-ci, les Nerazzurri se régalaient à Maradona (0-3) puis écrasaient la Lazio à l’Olimpico (0-2). Aujourd’hui, ils sont déjà sûrs qu’ils n’ont pas la Juventus et Milan entre leurs pieds et qu’ils doivent faire une course à trois avec Gasperini et Conte. Pour les intimider, les champions d’Italie peuvent profiter d’un calendrier très favorable. A l’horizon, Côme, Cagliari, Venise, Bologne, Empoli et Lecce. Février sera un mois de feu mais l’Inter, après avoir marqué 18 points sur ces six matches, pourrait l’aborder en regardant tout le monde d’en haut.
3) La Lazio « a échoué »
Après des résultats impressionnants, l’équipe de Baroni a pris la leçon de celle d’Inzaghi en échouant au deuxième test de l’examen final (Napoli était le premier). La défaite subie face à l’Inter rappelle en quelque sorte la défaite face à la Juventus au Stadium. Même là, la Lazio a été condamnée par un détail, le but contre son camp de Gila à la fin. Cette fois, c’est la bêtise de Gigot qui bouleverse la soirée, ou encore le problème de Gila plus tôt qui fait entrer Gigot sur le terrain (qui ne restera sur le terrain que 25′). Des détails qui font la différence entre une équipe mature et une équipe qui ne l’est pas encore. Jusque-là, les hôtes étaient joyeux. Emmenés par Zaccagni, Isaksen et Tavares, ils ont fait preuve d’une grande énergie même lorsqu’ils n’étaient pas en possession du ballon, empêchant l’Inter de remonter sur le terrain. Au coup de sifflet final, le déficit est pourtant très lourd. Car après le premier but, la Lazio s’est dissoute. Grâce également à une structure défensive très remaniée sans Romagnoli, Gila et Gigot et donc avec Patric comme seul véritable défenseur central accompagné d’un Marusic désorienté, déjà terrible en latéral.
Noslin désespère après une occasion gâchée, Lazio-Inter
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4) L’arsenal infini d’Inzaghi
Calhanoglu, Dimarco, Barella, Dumfries, Carlos Augusto et Thuram. Le festival des buts Nerazzurri rassemble six signatures différentes. Et à la 89e minute, un attaquant devait encore marquer. Mesdames et messieurs, la merveilleuse création d’Inzaghi. En analysant les différents objectifs, nous pouvons donc constater qu’aucun de ces objectifs n’est le fruit du hasard. Les Nerazzurri contre la Lazio après le match nul 0-1 jouent de mémoire, à vitesse supersonique, et tous les choix avec et sans ballon semblent codifiés et réussissent parfaitement. Les trois buts des ailiers sont le résultat de stratagèmes exceptionnels, et même Barella sait où recevoir avant de frapper Provedel et Calhanoglu l’y trouve. Ainsi, les champions italiens enseignent que même lorsque l’attaquant désigné n’est pas dans sa meilleure période, on peut toujours gagner et gagner gros. Lautaro, absent depuis le 3 novembre, ne participe pas à la fête. Mais ce n’est pas juste d’en faire tout un plat : il participe à la manœuvre, travaille bien pour l’équipe et initie deux des six buts.
5) quel match de Dumfries et Dimarco
Ils ne sont pas les seuls à avoir joué un match monstrueux, Barella a aussi été superbe avec eux. Mais je crois que les ailiers d’Inzaghi sont les véritables protagonistes des buts de l’Olimpico. Commençons par Dumfries. Il avait manqué Leverkusen à cause de la fièvre et le duel avec Tavares aurait pu faire peur. Et à la place, après un départ écrasant du joueur de la Lazio, la photo du soir est le Néerlandais qui s’élève vers le ciel, le domine et transperce Provedel. Mais ce n’est que le dernier excellent geste technique des Nerazzurri 2. En effet, il obtient d’abord le penalty, puis il délivre la passe décisive sur le fabuleux but de Dimarco. « Du cinquième au cinquième », le but qui rend le plus fous les amoureux du 3-5-2. Et du cinquième au cinquième, nous passons à Dimarco. Il y a un Inter avec et un sans lui : regardez la performance à la BayArena pour le croire. A la magie contre Parme, il ajoute cette volée qui porte le score à 0-2. Et l’accord du gaucher avec Carlos Augusto génère le 0-5. Afin de submerger la Lazio, l’Inter a conquis les couloirs.
Dimarco célèbre le but en Lazio-Inter – Serie A 2024/2025
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Inzaghi : « Une défaite qui n’affecte pas les progrès réalisés jusqu’à présent »
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