L’UE approuve le quinzième paquet de sanctions contre la Russie, ainsi que contre la Chine et la Corée du Nord. Le missile de croisière ukrainien « Peklo » est désormais produit en série, avec 100 unités produites en trois mois. Selon les renseignements militaires ukrainiens (HUR), des unités de l’armée nord-coréenne reçoivent des renforts après des pertes dans la région de Koursk
L’UE approuve un quinzième paquet de sanctions contre la Russie, la Chine et la Corée du Nord
Le Conseil de l’Union européenne a approuvé le quinzième paquet de sanctions contre la Russie, définie comme pays agresseur. Ce paquet vise 54 individus et 30 entités en Russie, en Chine et en Corée du Nord, selon un communiqué publié lundi 16 décembre sur le site du Conseil de l’UE.
Cette liste comprend des militaires russes impliqués dans l’attaque de l’hôpital Ohmatdyt à Kiev, des dirigeants d’entreprises énergétiques, ainsi que des responsables d’expulsions d’enfants, de propagande et de contournement des sanctions.
L’UE a également imposé des restrictions à deux hauts responsables nord-coréens. Les sanctions visent principalement les entreprises de défense russes et les compagnies maritimes chargées du transport maritime de pétrole brut et de produits pétroliers.
Pour la première fois, des sanctions mondiales (interdiction de voyager, gel des avoirs, interdiction de fournir des ressources économiques) sont appliquées à plusieurs entités chinoises qui fournissent à Moscou des composants de drones et de la microélectronique.
“Ces mesures visent à lutter contre le contournement des sanctions européennes, à cibler la flotte fantôme de Poutine et à affaiblir le complexe militaro-industriel russe”, indique le communiqué.
Le 14 décembre, Bloomberg a rapporté que l’UE préparait des sanctions contre une douzaine de personnes et trois organisations dans le cadre des mesures visant à lutter contre la désinformation et les actions hybrides de la Russie.
Par ailleurs, l’UE envisage d’étendre les sanctions contre la Biélorussie. La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a confirmé le 16 décembre son intention d’adopter ce nouveau paquet de sanctions.
Le missile de croisière ukrainien «Peklo» entre en production en série : 100 unités produites en trois mois
Le nouveau missile de croisière ukrainien «Peklo» est entré en production en série – au cours des trois derniers mois, le fabricant a produit environ 100 unités de cette arme.
C’est ce qu’indique un article d’Ekonomichna Pravda publié lundi 16 décembre. On apprend qu’après la fin de son développement et de son codage, le missile « Peklo » a été immédiatement lancé en production en série.
Les contrats sont attribués par les mêmes unités qui exploitent des drones à longue portée. Au cours des trois derniers mois, la société de développement a produit une centaine de missiles et travaille actuellement à augmenter ses capacités de production.
Le prix exact d’un missile de production ne peut être révélé, mais il sera inférieur au coût du drone suicide ukrainien « Lioutyi ».
« Selon le développeur, le missile est composé à 70 % de composants ukrainiens, produits par des entreprises publiques et privées. Il existe de nombreux goulots d’étranglement dans la production de masse, mais nous essayons de les résoudre grâce à l’interchangeabilité des éléments. Par exemple, le missile pourra fonctionner avec différents moteurs, en fonction de leur disponibilité sur le marché », peut-on lire dans l’article.
Le 6 décembre 2024, le président Volodymyr Zelenskyj a livré la première série de missiles drones « Peklo » aux forces de défense.
Ces missiles sont aussi appelés « missiles drones ». C’est à partir de l’idée d’améliorer les drones kamikaze que les ingénieurs ukrainiens ont créé un hybride entre drones et missiles. Cette nouvelle arme occupera une niche parmi les drones à longue portée, mais son moteur à réaction et son système de guidage avancé lui donnent le droit d’être qualifié de missile.
Même à l’international, la désignation de ces petits missiles de croisière fait débat. « Est-ce un missile ou un drone ? » s’interroge un article du magazine américain The Warzone, qui décrit le concept de petits missiles bon marché capables de frapper à des centaines de kilomètres.
En Ukraine, ces armes sont appelées « drones lance-missiles », car le président Zelensky a présenté le missile « Palianytsia » le jour de l’indépendance cette année.
Selon des sources ouvertes, le « Palianytsia » dispose d’une ogive d’environ 100 kg, soit quatre fois moins que celle des missiles russes « Kalibr ». Cependant, cette ogive est 2 à 4 fois plus lourde que celle des drones ukrainiens conventionnels à longue portée.
Début décembre, un autre missile, le « Peklo », a été présenté. Sa tête militaire est bien plus petite que celle du « Palianytsia », ce qui le rapproche des drones kamikaze. Cependant, il peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 700 km/h, alors que les drones normaux volent entre 150 et 200 km/h. Selon l’un des développeurs de « Peklo », d’un point de vue technique, un drone devient un missile de croisière grâce à la présence d’un moteur à réaction.
À certains égards, le terme « drones lance-missiles » semble justifié. Lorsqu’on parle de missiles de croisière, les Ukrainiens pensent généralement aux missiles russes, dotés d’une charge explosive de 400 kg ou plus, se déplaçant à une vitesse d’environ 1 000 km/h et équipés de plusieurs systèmes de défense antimissile.
En revanche, les drones kamikaze volent lentement, ont une ogive dix fois plus petite et ont une navigation moins sophistiquée.
Les unités de l’armée nord-coréenne sont renforcées par de nouvelles troupes après des pertes dans la région de Koursk, rapportent les renseignements militaires ukrainiens (HUR).
L’ennemi renforce les unités de l’armée nord-coréenne après les pertes subies lors des assauts dans la région de Koursk, en Russie.
La Direction principale du renseignement du ministère de la Défense de l’Ukraine (HUR) a rapporté que les 14 et 15 décembre 2024, à proximité des villages de Pliekhovo, Vorobja et Martinovka, situés dans la région de Koursk de l’État agresseur, l’armée nord-coréenne les unités subissent des pertes importantes : au moins 30 soldats tués ou blessés.
Par ailleurs, dans la zone du village de Kurilovka, au moins trois soldats nord-coréens auraient disparu.
En raison de ces pertes, les groupes d’assaut sont renforcés par de nouvelles troupes, notamment de la 94e brigade indépendante de l’armée nord-coréenne, pour poursuivre activement les combats dans la région de Koursk, précise le rapport du HUR.
L’armée ukrainienne a publié des photos et des vidéos montrant des soldats russes et nord-coréens tués dans la région de Koursk après de récentes attaques. Le 15 décembre, HUR a également rapporté que des soldats nord-coréens avaient ouvert des « tirs amis » et tué huit « Kadyrovtsy ».
