Les transports publics pourraient réduire la hausse des prix

Les transports publics pourraient réduire la hausse des prix
Les transports publics pourraient réduire la hausse des prix

C’est ce que met en perspective le vice-président aux Affaires publiques et économiques de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Philippe Noël.

“Les embouteillages entraînent des retards de productivité, ce qui coûte plus cher aux entreprises et, en fin de compte, aux consommateurs, car la facture leur est souvent répercutée”, a-t-il déclaré dans une interview à Le soleil.

Philippe Noël, vice-président aux Affaires publiques et économiques de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). (Frédéric Matte/Archivio Le Soleil)

Il est convaincu que les transports collectifs facilitent la fluidité du trafic car ils permettent de retirer de la route de nombreux véhicules individuels. Cela permettrait d’éviter des retards dans l’approvisionnement de la production des entreprises.

« Les transports en commun libèrent les routes pour le transport des marchandises et pour le transport des salariés vivant en périphérie des villes, évitant ainsi aux camions de se retrouver coincés dans les embouteillages », ajoute-t-il.

Il faut que ça soit efficace

Mais pour qu’il y ait moins de voitures sur les routes, il faut que les transports en commun soient efficaces, prévient Noël, surtout au Québec.

« Il est important que la capitale nationale dispose d’un réseau de transports publics efficace avec des connexions entre les rives sud et nord. Plus les transports publics seront efficaces, plus la fluidité augmentera », estime-t-il.

Selon le porte-parole de TRANSIT Alliance et directeur général de Vivre en Ville, Christian Savard, un transport collectif efficace doit avoir une fréquence élevée, tout au long de la journée, car il y a une augmentation de la circulation en dehors des heures de pointe.

«L’ajout éventuel de lignes de métrobus au Québec pourrait faire une réelle différence et les gens pourraient commencer à imaginer une vie qui ne repose pas uniquement sur l’utilisation de l’automobile», estime Savard.

Christian Savard, directeur général de Vivre en ville et porte-parole de TRANSIT Alliance. (Vivre en ville)

«On ne mettra pas des bus toutes les dix minutes dans tous les quartiers de banlieue du Québec, mais il faut augmenter ce type d’offre et pas seulement au centre-ville», poursuit-il.

Ce dernier estime également qu’un tramway pourrait améliorer l’efficacité des transports en commun dans la capitale, notamment en libérant les métrobus pour couvrir davantage l’axe nord-sud de la commune par exemple.

Pas dans la bonne direction

Par contre, l’amélioration de l’efficacité des transports publics nécessitera davantage de financement de la part du gouvernement provincial, affirment Christian Savard et Philippe Noël. Même après les 880 millions de dollars accordés par la CAQ aux grandes entreprises de transport, dont le Réseau de transport de la Capitale (RTC).

« Nous avons mis le couvercle sur le pot pour que les transports publics fonctionnent à court terme, mais nous manquons d’une vision à long terme pour accroître la fourniture de services année après année. Il faut mettre en place un cadre financier qui améliore réellement le transport collectif», affirme le porte-parole de TRANSIT Alliance et directeur général de Vivre en Ville.

Ce financement provincial est donc considéré comme un premier pas dans la bonne direction. Christian Savard attend avec impatience la deuxième étape, qui pourrait avoir lieu lundi avec l’annonce de l’entente définitive sur le projet de tramway.

«Je pense que cette fois-ci est la bonne», affirme M. Savard avec une pointe d’optimisme.

 
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