Fin novembre, des délégués italiens ont été brûlés par une lampe à éthanol dans le restaurant Le Caveau 30 à Cannes. Leur avocat prétend que la municipalité et l’institution n’ont pas rempli leurs obligations. Et il a donc décidé de porter plainte contre eux.
“Nous tenons à souligner tout d’abord que nous avons une pensée pour les victimes”, déclare Thierry Migoule, directeur de cabinet du maire de Cannes, David Lisnard. “Pensons-y avant de penser aux responsabilités.” Mais il constate néanmoins que « l’action contre la mairie est difficile à comprendre. De plus, si cela avait été à l’intérieur, cela aurait pu être pire.
Selon la Municipalité, la loi a été respectée. « Les lampes au bioéthanol ne relèvent pas des interdictions établies par la loi n° 2017-2017. « Décret n° 2021-1104 du 22 août 2021 relatif à la lutte contre le changement climatique et au renforcement de la résilience à ses effets. »
“Aucun processus d’usage n’a été mis en place”
Mais cela met en évidence la mauvaise manipulation de la lampe. « Il y a aussi une question de bon sens : il ne faut pas mettre de l’huile sur le feu ».
Et il s’appuie sur l’ordonnance relative à la fermeture administrative temporaire de l’usine Le Caveau 30, sur laquelle il est écrit qu’« il ressort, des premiers éléments recueillis, que le non-respect des règles d’utilisation prévues pour de tels équipements constitue principale cause de l’incendie qui a fait cinq blessés” et que “cette situation découle du non-respect des obligations de prévention des risques dans un lieu recevant du public”.
Et il précise que “le personnel de l’usine, ayant pris connaissance de l’utilisation des lanternes à feu, a déclaré avoir reçu une formation sommaire de la part de la direction, précisant qu’aucun procédé pour leur utilisation n’avait été mis en place, que des bouteilles de gel et de bioéthanol liquide” et que “les témoins, interrogés, ont confirmé que le serveur avait utilisé du bioéthanol liquide (bouteille blanche) et non du gel (bouteille transparente) comme indiqué dans la notice pour rallumer les lanternes”.
Demande à la Préfecture d’une analyse de ce système
Qu’en est-il de l’autre cas de brûlure de lampe à éthanol, qui se serait produit en mars 2024 ? La municipalité assure : « elle n’a jamais eu connaissance d’incidents similaires survenus sur les terrasses de Cannes. Il n’a jamais été alerté à ce sujet.”
Enfin, la Municipalité rappelle qu’elle a immédiatement « demandé à la Préfecture une analyse de ce système par un courrier de David Lisnard, maire de Cannes, en date du 28 novembre 2024, et a réuni les restaurateurs qui l’utilisent pour qu’ensemble ils arrêter l’utilisation correcte de cet appareil.
Et de conclure : “De ce qui précède, il ressort qu’il n’y a aucune raison de demander la responsabilité de la Municipalité de Cannes.”