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Les relations déjà complexes entre Israël et la Turquie se sont détériorées suite aux récentes frappes israéliennes en Syrie. Selon Yedioth Ahronoth (édition du 11 décembre 2024), ces frappes, menées dans le cadre de l’opération « Hets HaBashan », visaient à neutraliser les capacités militaires syriennes. Ankara a vivement réagi, dénonçant une violation flagrante de la souveraineté syrienne. Cette nouvelle crise, également signalée par Forces le même jour, met en lumière de profondes différences entre les deux pays sur les questions stratégiques et régionales.
Relations Israël-Turquie : une histoire mouvementée
Les liens entre Israël et la Turquie ont longtemps été considérés comme stratégiques, notamment dans les années 1990, lorsque les deux pays partageaient des intérêts économiques et sécuritaires communs (Shaharit11 décembre 2024). Cependant, l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdoğan marque un tournant. La Turquie, sous sa direction, a adopté une position de plus en plus critique à l’égard d’Israël, en particulier sur la question palestinienne, comme l’a souligné Forces dans un article analytique.
L’incident de la flottille de Gaza en 2010, au cours duquel des commandos israéliens ont pris d’assaut un bateau turc transportant de l’aide humanitaire, a conduit à une rupture diplomatique prolongée. Même si les relations ont été partiellement rétablies en 2016, les tensions sur des questions sensibles, comme la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, continuent d’affecter les relations bilatérales (Yedioth Ahronoth11 décembre 2024).
Frappes israéliennes en Syrie : un point de friction
Le dernier épisode de tensions, rapporté par Yedioth Ahronotha été déclenchée après que l’armée israélienne a frappé des installations stratégiques syriennes. L’objectif était d’empêcher leur utilisation par l’Iran ou le Hezbollah. Selon Forcesces frappes ont détruit des bases militaires, des entrepôts d’armes et des systèmes de défense aérienne, cibles qualifiées de prioritaires par Israël.
Toutefois, Recep Tayyip Erdoğan a dénoncé ces actions comme des « actes d’agression » (Shaharit11 décembre 2024). Le ministère turc des Affaires étrangères a publié un communiqué affirmant que les frappes israéliennes constituaient une « violation inacceptable de la souveraineté syrienne » (Forces11 décembre 2024). Cette position reflète l’intérêt stratégique de la Turquie en Syrie, où Ankara cherche à renforcer son influence.
Réactions israéliennes : une défense de la sécurité nationale
En réponse aux critiques turques, Israël a maintenu une ligne ferme. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a justifié ces frappes comme étant essentielles à la neutralisation des menaces directes contre la sécurité israélienne (Yedioth Ahronoth11 décembre 2024). “Nous ne tolérerons pas le transfert d’armes stratégiques au Hezbollah ni l’établissement de bases iraniennes près de nos frontières”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement israélien, selon Forcesconsidère la Turquie comme un acteur cherchant à exploiter le chaos syrien pour renforcer son influence régionale. Cette perception explique en partie la ferme réponse de Jérusalem aux critiques d’Ankara.
Les motivations de la Turquie : ambitions régionales et calculs politiques
Pour Ankara, la Syrie est bien plus qu’une question de souveraineté. Selon ShaharitLa Turquie voit la crise syrienne comme une opportunité de réaffirmer son rôle de puissance régionale dominante. En soutenant les factions rebelles, Ankara cherche à empêcher l’émergence d’un Kurdistan syrien, tout en limitant l’influence iranienne et russe.
Cependant, Yedioth Ahronoth souligne que les critiques sévères à l’égard des frappes israéliennes servent également un objectif de politique interne du président Erdoğan. En se faisant passer pour un défenseur des droits musulmans, il renforce son image auprès de sa base conservatrice, tout en détournant l’attention des défis économiques de la Turquie.
Implications géopolitiques : un Moyen-Orient plus fragmenté
La détérioration des relations entre Israël et la Turquie, rapportée par Forcess’inscrit dans un contexte régional marqué par de profondes divisions. Alors qu’Israël renforce ses liens avec les pays signataires des accords d’Abraham, notamment les Émirats arabes unis et Bahreïn, la Turquie se retrouve de plus en plus isolée sur la scène diplomatique.
En même -, selon Shaharitcette rivalité complique les efforts internationaux visant à stabiliser la Syrie. Les États-Unis, qui entretiennent des relations stratégiques avec Israël tout en restant alliés de la Turquie au sein de l’Otan, se retrouvent dans une position délicate.
Un avenir incertain : dialogue ou confrontation ?
Malgré les tensions actuelles, Yedioth Ahronoth estime que des opportunités de réconciliation existent. Les initiatives de dialogue pourraient être facilitées par des acteurs tiers, comme les États-Unis, pour trouver un terrain d’entente. Toutefois, tant qu’Israël et la Turquie maintiendront des positions opposées sur des questions clés, une amélioration significative de leurs relations semble peu probable.
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