Article de la semaine
Pourquoi cet article
Dans cet article, le quotidien israélien Ha’Aretz passe en revue les possibilités pour Benjamin Netanyahu d’échapper à la justice internationale. En effet, le 21 novembre, la Cour pénale internationale (CPI), située à La Haye (Pays-Bas), a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
Cette actualité illustre parfaitement le thème 3 du programme de terminale, qui porte sur les procès des criminels de guerre et le fonctionnement de la justice internationale mise en place après la Seconde Guerre mondiale.
Si nous ne devions retenir qu’une seule citation
« Maintenant que la plus haute juridiction chargée de faire respecter le droit international a affirmé que les dirigeants israéliens sont soupçonnés de crimes de guerre, qui peut être sûr qu’aucun tribunal national […] ne considérera-t-il pas que tous les Israéliens qui ont participé à ces crimes présumés devraient faire l’objet d’une enquête ?
Depuis les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, l’armée israélienne mène une offensive implacable sur le territoire de Gaza. Le bilan humain est considérable, atteignant aujourd’hui plus de 43 000 morts dans l’enclave palestinienne, selon les autorités locales. Mais ce que la CPI reproche plus particulièrement à Netanyahu et à Gallant, c’est d’avoir utilisé « La famine comme arme de guerre ».
« La Cour a estimé qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les deux individus ont intentionnellement et sciemment privé la population civile de Gaza d’éléments essentiels à sa survie, notamment de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des fournitures médicales, ainsi que du carburant et de l’électricité », peut-on lire sur le site de la CPI.
Concrètement, le Premier ministre israélien peut, à tout moment, être arrêté sur le territoire d’un des Etats signataires du Statut de Rome (qui date de 1998), soit plus de 120 pays, dont tous les membres de l’Union européenne. . Par ailleurs, comme l’a souligné Ha’Aretz, tout soldat israélien impliqué dans la guerre à Gaza peut désormais craindre d’être arrêté dans un pays étranger.
Cependant, certains États, comme l’Inde et les États-Unis, refusent toujours de reconnaître la compétence de la CPI. Ainsi, Benjamin Netanyahu compte beaucoup sur la future administration Trump. « de déclarer la guerre totale à la Cour pénale internationale », explique le quotidien israélien.
Les États-Unis pourraient imposer des sanctions aux responsables de la CPI pour les dissuader d’engager des poursuites contre de hauts responsables israéliens. Washington pourrait également faire pression sur de nombreux pays pour qu’ils cessent de financer la CPI ou refusent d’exécuter les mandats d’arrêt émis. La CPI se retrouverait alors privée de son autorité.
Pour aller plus loin
Afin de mieux comprendre de quoi la justice internationale accuse les dirigeants israéliens, nous vous proposons les lectures suivantes :
Et ce qu’il ne faut pas manquer non plus cette semaine
La COP29, qui s’est tenue du 11 au 23 novembre à Bakou, s’est soldée par un accord décevant pour les uns, voire carrément désastreux pour d’autres, comme l’explique cette revue de presse. Un sujet au cœur du thème 5 de dernière année, sur l’environnement.