Les dirigeants syriens, comme les dirigeants palestiniens, ont toujours fait les pires choix.
Ils ont accueilli de nombreux nazis après la guerre, liquidé les Juifs syriens et la Syrie est tenue sous un joug tyrannique depuis 54 ans.
Les dirigeants syriens ont commis un génocide contre leur propre peuple. Le père Hafez El Assad a détruit les habitants de Hama, tuant des dizaines de milliers de personnes.
Son Bashar a utilisé des armes chimiques contre son propre peuple et a été responsable de la mort violente de près d’un million de Syriens en 13 ans de guerre civile.
On cherchera en vain le mandat d’arrêt que la CPI aurait dû émettre contre ce chef criminel, il n’y en a pas.
Durant ces décennies de tyrannie sanglante, l’ONU et la justice internationale ont préféré regarder ailleurs, ignorant de fait un véritable génocide qui se déroulait sous les yeux du monde. L’ONU et la CPI sont favorables au génocide imaginaire de Gaza.
La Syrie a toujours refusé l’existence d’Israël. Elle était la marraine de l’une des organisations terroristes palestiniennes basées à Damas, le FPLP.
Il a toujours fait partie de ce qu’on appelait à l’époque le « front du refus » (de l’existence d’Israël) puis dès l’avènement de Khomeini, il a fait partie de l’axe chiite cyniquement appelé « axe de la résistance ».
Le 7 octobre et la réaction israélienne à son encerclement sur sept fronts ont précipité la fin de la maison Assad et de l’axe chiite.
L’Iran et la Russie n’ont pas volontairement cessé de soutenir le régime d’Assad, comme le prétendent certains analystes.
Ils y ont été contraints par leur affaiblissement suite aux attaques israéliennes.
Israël a bombardé de nombreuses infrastructures terroristes du Hezbollah en Syrie et porté des coups terribles à l’infrastructure militaire du Hezbollah au Liban.
Mais les fantassins de Bachar, ceux qui avaient déjà sauvé la mise pendant la guerre civile, étaient les troupes de choc du Hezbollah.
Lorsque Bachar El Assad se rend à Moscou le 28 novembre 2024, les milices d’opposition partent sans pratiquement aucune résistance de la part de l’armée syrienne.
Moins de 15 jours plus tard, Damas tombait.
En conséquence, c’est l’Iran qui est affaibli tant sur le plan interne que sur le terrain.
L’ambassade iranienne dévastée à Damas montre le nouvel isolement international de l’Iran et cela aura des conséquences pratiques considérables.
Les armes iraniennes transitant par la Syrie pour être transportées au Liban ou à Gaza : c’est fini.
L’implantation d’unités militaires des Gardiens de la révolution iraniennes sur le territoire syrien : c’est fini.
N’oublions pas que la première attaque de missile iranien contre Israël a été prétextée par une frappe israélienne contre un bâtiment occupé par les Gardiens de la révolution iraniens à Damas.
La réalité est que le parrain de la Syrie, au sens mafieux et concret, était jusqu’à aujourd’hui l’Iran.
Le domino syrien qui vient de tomber annihile la tentative iranienne d’encerclement d’Israël.
La Syrie ne sera pas plus démocratique demain et Israël a bien sûr raison de se méfier mais cette chute d’Assad est finalement indéniablement une victoire stratégique pour Tsahal et le gouvernement israélien qui voient leur fermeté commencer à porter ses fruits.
Israël a encore deux questions urgentes à résoudre avec l’aide des États-Unis : le retour des otages et l’arrêt du programme nucléaire iranien.
© Raphaël Nisand
Chroniqueur à Radio Judaïca