la colère du grand-père d’un soldat israélien mort au Liban, “sacrifié par Netanyahu sur l’autel de son agenda politique”

Gur Kehati est décédé au Liban le 20 novembre. Le grand-père de ce soldat israélien exprime toute sa colère contre le gouvernement en place.

Il est l’un des derniers soldats israéliens à mourir au Liban. Alors que le cessez-le-feu ne tient qu’à un fil depuis une semaine, quelques jours plus tôt, Gur Kehati a été tué par des miliciens du Hezbollah, lors d’une opération que l’armée n’aurait sans doute jamais dû autoriser. Gur Kehati a escorté un civil habillé en soldat et chargé d’explorer les sites bibliques sur le champ de bataille. Pour son grand-père, Asaf Agmon, un ancien général de l’armée de l’air, l’idéologie des sionistes religieux actuellement au gouvernement, a tué son petit-fils.

Gur Kehati est décédé le 20 novembre, au sud du Liban, à 14h45 précises, dans la même opération qu’un archéologue de 71 ans, Zeev Ehrlich, qui n’avait rien à voir là-bas. “Gur a été victime d’une erreur de son commandant qui n’a pas pu empêcher la présence d’un civil dans une opération arméedit son grand-père avec colère. Le civil a été mortellement blessé. Gur a été tué à bout portant, à deux ou trois mètres. La balle a brisé le gilet pare-balles. Et puis il s’est effondré…“

Le lendemain, le jeune soldat, âgé d’à peine 20 ans, était enterré à son domicile, dans le nord d’Israël. D’une voix chevrotante, derrière ses lunettes noires, son grand-père s’exprimait devant la famille et de nombreux proches. Asaf Agmon affirme que l’armée est infiltrée par des politiciens et de faux rabbins et qu’il ne reconnaît plus une institution qu’il a servie pendant plus de 50 ans : « Gur est mort pour rien. Ce civil était un colon de Cisjordanie qui pensait que sa mission était d’éduquer les jeunes soldats de la nouvelle génération et de les sensibiliser à l’importance de nombreux sites de l’histoire juive, en Cisjordanie, à Gaza et au Liban.

« Netanyahu commet des crimes de guerre en sacrifiant des vies humaines sur l’autel de son programme politique. C’est un crime !

Autrement dit, Asaf Agmon accuse le Premier ministre de poursuivre la guerre, de répondre aux revendications de son extrême droite favorable à la colonisation, et de se maintenir, grâce aux colons, au pouvoir coûte que coûte.