éducation au consentement à l’école maternelle

éducation au consentement à l’école maternelle
éducation au consentement à l’école maternelle

Volubles et colorés, les deux marionnettes sont les stars de la journée dans cette école maternelle de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dont la bibliothèque a été transformée pour l’occasion en salle de spectacle.

Assis sur des bancs, une vingtaine d’élèves de la section médiane – âgés en moyenne de 4 ans – ont les yeux rivés sur le décor du théâtre éclairé par deux projecteurs.

Durée 45 minutesle spectacle “les marionnettes de l’égalité”, conçue par l’association Dans le Genre Egales, se décline en quatre croquis.

Ils abordent avec humour et dans un langage simple la question de l’égalité, les stéréotypes de genre encore attachés à certains métiers, l’occupation de l’espace et le respect de l’intégrité du corps.

Ce spectacle s’inscrit dans le cadre des séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, obligatoires en droit depuis 2001 mais rarement réalisées dans la pratique. En cours de finalisation, le projet de programme fait depuis plusieurs semaines l’objet d’une offensive de la part des mouvements conservateurs et des élus qui le jugent « dans un état inacceptable ».

– « Une petite fille » –

– « Moussa, tu viens jouer au foot avec moi ?

– « Je ne peux pas, Kevin, je suis sous le choc »

– « Avez-vous vu un dinosaure ? Une baleine, un tracteur ?

« Pire encore, j’ai vu une petite fille dans la cour de récréation, sur le terrain de football », exagère la marionnette, déclenchant les rires du jeune public. “Hé les gars, tout le monde est dans la cour, ding-dong, réveillons-nous”répond Louise, qui vient de marquer un but.

« Les filles ont autant le droit que les garçons de venir jouer au football au milieu du terrain. Voyez-vous un panneau indiquant « pas de filles dans la cour » ? »ajoute la marionnette.

Un autre tableau. David demande à Natacha s’il peut lui faire des tresses. “Non, tu ne touches pas à mes cheveux”, répond la marionnette.

– « Qu’est-ce qui ne va pas avec mes mains ? Ils sentent le camembert malodorant et coulant ? Les semelles de mes chaussures ? Bébé vomit ? David répond, offensé.

– « Au contraire, ça sent les fleurs mais c’est juste ça en ce moment, je ne veux pas que tu touches mes cheveux. Un jour, quelqu’un m’a expliqué quelque chose de génial, méga, giga, important, on m’a dit que mon corps c’est mon corps.

“Je décide”

“Et comme mon corps, c’est mon corps, c’est moi qui décide si je veux que quelqu’un me touche les cheveux, me fasse un câlin, m’embrasse par exemple”, ajoute la marionnette.

Il y a des rires dans le public. “Un baiser”, un garçon rit dans sa main.

A la fin du spectacle, les deux membres de l’association reviennent sur les thèmes abordés et posent quelques questions.

« Est-il vrai que la cour d’école n’appartient qu’aux garçons et que ce sont les garçons qui décident ? demande Jean-Michel Taliercio.

“Oui”, “non”, les enfants répondent pêle-mêle. “Les filles ne le peuvent pas, car elles sont punies”, en commence un. « Par les garçons » ? “Oui”, répond un autre.

Quant « à ton corps », « à qui est-il ? C’est à toi”, insiste Berivan Vialle. “S’il y a quelqu’un qui te force, tu peux venir en parler à un adulte de confiance, dans ta famille, mais ça peut aussi être quelqu’un de l’école.”

Selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles contre les enfants (Ciivise), trois enfants par classe sont victimes d’inceste chaque année en .

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Prédiction Real Sociedad Villarreal CF – League
NEXT Israël négocie la libération des otages à Gaza