Lors d’une soirée alcoolisée en 2018, une maman fait la fête en présence de ses deux enfants. L’une d’elles, une jeune fille de 13 ans, se couche. Selon elle, le frère du compagnon de sa mère, qu’elle connaît bien et en qui elle a confiance, la rejoint alors au lit en sous-vêtements et commence à lui toucher le corps et la poitrine.
La plaignante a déclaré à la police qu’elle n’y consentait pas. Il finit par rejoindre sa mère dans son lit, sous les insultes du trentenaire.
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“Je ne pensais pas qu’il était si jeune”
Face aux questions du tribunal, lors de l’audience pénale, à Argentan (Orne), mardi 3 décembre 2024, l’accusé s’est montré peu bavard. “Je ne sais plus trop parce que ça fait longtemps, répond-il lorsqu’on lui demande de revenir sur le déroulement de cette soirée. J’étais dans mon lit, j’allais me coucher. C’est elle qui est venue me rejoindre. »
Il assure également avoir eu ce soir-là un rapport sexuel consensuel avec la jeune femme. «Je ne pensais pas qu’il était si jeune. Il ne faisait pas son âge. » “Quand on voit les photos, elle a tout sauf un corps de femme” a répondu l’avocat du plaignant.
« De toute façon vous seriez allé au tribunal » le président du tribunal répond à l’homme déjà condamné à plusieurs reprises, mais jamais pour des faits à caractère sexuel.
“Une fille de 13 ans, même si elle s’accroche à ton cou, ce n’est pas possible, même si elle dit expressément oui, le procureur est d’accord. À 13 ans, vous n’êtes pas en mesure de dire en toute connaissance de cause : « Oui, je veux avoir des relations sexuelles avec un adulte de 30 ans. » »
Le prévenu est condamné à trois ans de suivi socio-judiciaire. Il lui est interdit d’entrer en contact avec la victime, de se présenter à son domicile et d’exercer toute activité en contact avec une personne mineure pendant trois ans. Il est finalement inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais) et devra verser à la victime 4 245 euros.