Ce n’est qu’une question de temps avant que l’humanité ne pose le pied sur la Lune. La dernière mission habitée vers l’étoile Séléné remonte à 1972 dans le cadre du programme Apollon. A cette époque, les protocoles relatifs aux secours étaient quasiment inexistants. Aujourd’hui, il y en a bien d’autres. Cependant, la NASA est toujours à la recherche de bonnes idées. Ainsi, à l’occasion de futures missions Artémisl’agence spatiale américaine a lancé un défi à quiconque fait preuve d’un peu d’ingéniosité.
Cette dernière est simple : elle vous demande de trouver une solution pour sauver un astronaute sur la Lune.
La nécessité de protocoles d’urgence
Ce qui nous paraît évident aujourd’hui ne l’était peut-être pas il y a plus de 50 ans. Outre le domaine spatial, on peut le constater avec d’autres exemples : le danger de ne pas porter sa ceinture de sécurité, le danger de faire utiliser des produits radioactifs par des enfants (cf. Laboratoire d’énergie atomique d’AC Gilbert) ou le danger du tabagisme passif. C’était également le cas des protocoles de sauvetage dans le cadre des missions spatiales.
En effet, en 1969, lorsque Apollon 11 permis à Buzz Aldrin et Neil Armstrong de poser le pied sur la Lune, la NASA et d’autres n’avaient pas pensé à établir un protocole de secours en cas de problèmes sur l’étoile lunaire.
En fait, si un problème faisait que la mission se déroulait mal et que les deux astronautes de la NASA, revenant sains et saufs sur Terre, connaissaient des complications, ils auraient pu littéralement y rester, comme en témoigne le discours que Richard Nixon avait prévu si un tel accident s’était produit, dont voici un extrait.
“EN CAS DE CATASTROPHE LUNAIRE – Comme le destin l’a voulu, les hommes partis explorer la Lune en paix reposeront désormais en paix. Ces hommes courageux, Neil Armstrong et Edwin Aldrin, savent qu’il n’y a aucun espoir de retour. Mais ils savent qu’il y a de l’espoir pour l’humanité dans leur sacrifice. Ces deux hommes sacrifient leur vie pour le but le plus noble de l’humanité : la recherche de la vérité et de la compréhension. […]»
La version complète est disponible sur le site des archives du gouvernement américain.
Antidaté au 18 juillet 1969, le 37ème président des Etats-Unis aurait donc dû annoncer la perte des deux héros de la NASA et de l’Amérique. Mais l’Histoire retiendra que ces deux hommes sont revenus sur Terre permettant aux Etats-Unis de remporter la course à l’espace face à l’URSS.
Pas question de laisser qui que ce soit sur le bord, même si la tâche s’avère difficile
Aujourd’hui, les mentalités et les technologies ont beaucoup changé. Cela nous permet, sur Terre, d’entrevoir un avenir un peu plus facile à anticiper grâce aux solutions que l’on trouve et c’est la même chose dans l’espace.
Aujourd’hui, l’espace est un lieu sûr à condition que les consignes et protocoles de sécurité soient scrupuleusement respectés par toutes les personnes qui s’y trouvent. L’espace, bien qu’il soit un lieu où les possibilités sont infinies, est sûrement le pire environnement possible pour l’homme et toute espèce vivante (sauf peut-être les tardigrades).
En effet, à la NASA, comme dans toutes les agences spatiales du monde, tout un pan des missions habitées vers la Lune ou vers la Station spatiale internationale est nécessairement consacré à la sécurité des occupants du vaisseau orbital ou de ceux effectuant des allers-retours. . entre la Terre et l’espace.
Mais, même si la NASA prévoit tout, l’inattendu reste possible et cela nécessite donc de se poser les bonnes questions, même si cela peut s’avérer plus compliqué que prévu.
Le défi à 20 000 $ de la NASA
C’est donc dans le cadre d’un challenge, ouvert à tous, que la NASA a décidé de trouver LA bonne idée de venir en aide à un astronaute, alors que ce dernier serait confronté à un problème de santé à 384 000 kilomètres de chez lui.
Bref, voici le problème : En pleine mission sur la Lune, votre coéquipier perd connaissance. Vous êtes toujours capable de marcher et votre combinaison vous permet une sortie dans l’espace. Il faut donc trouver un moyen de déplacer un astronaute sur une distance de 2km en tenant compte d’une pente de 20°, du poids de la combinaison Axiom (qui pèse quand même 343 kg sur Terre et 57 kg sur la Lune) ainsi que des températures extrêmes. variations entre le jour (+55°C) et la nuit (-200°C).
Votre mission : concevoir des équipements légers, facilement transportables et déployables et capables de fonctionner dans les conditions extrêmes rencontrées à la surface de la Lune.
Mais la NASA a pensé à tout et même aux petits malins qui pourraient trouver des solutions folles pour tenter d’empocher la mise. Ainsi, pour résoudre ce défi, vous n’avez pas, entre autres, le droit :
- Avoir recours à un rover car les missions Artémis III et Artémis IV n’en prendra pas
- Pour modifier la combinaison
- Se concentrer sur l’assistance médicale et non sur le transport des blessés
- Se baser sur des designs qui pourraient être installés sur la Lune pour se préparer à de telles éventualités. En effet, l’ajout d’installations modifierait la masse et le volume du transport et donc toute la mission en somme.
Si vous vous en sentez capable, toutes les instructions et toutes les informations relatives au problème sont exposées dans le cadre du Laboratoire de tournoi de la NASA : sécurité au pôle Sud.
Enfin, si votre projet est désigné par l’agence spatiale américaine comme grand gagnant, vous pourrez empocher jusqu’à 20 000 $. Vous pouvez soumettre votre projet jusqu’au 23 janvier 2025. Les gagnants seront annoncés le 27 février de la même année.
Alors, prêt à sauver un astronaute ?
Source : L’univers aujourd’hui