l’essentiel
Hier, la salle Odeum accueillait la 2e édition des Rencontres de l’Orbiel : une rencontre initiée par le collectif « Pour que vive la Vallée de l’Orbiel », fondé en 2022 et mobilisé pour sensibiliser aux risques sanitaires et environnementaux liés aux le passé minier, mais aussi d’agir auprès des pouvoirs publics.
Hier, sur le podium de la salle de conférence de l’Odeum, un long défilé a occupé une journée à partir de 9 heures : au programme, les 2èmes Rencontres de l’Orbiel, une rencontre publique proposée par le collectif « Pour que vive la vallée de l’Orbiel » qui depuis 2022 anime réunissant Terres d’Orbiel, Gratte Papiers, le Secours Catholique et l’UFC Que Choisir.
Quatre associations réunies pour informer, sensibiliser et mobiliser sur ce territoire héritier d’une pollution massive, témoignage de plus d’un siècle d’exploitation minière. Pour cette 2ème édition des Rencontres, c’est autour de la question de l’eau que le collectif a choisi de concentrer son attention : l’eau, devenue une ressource précieuse et trop rare ; l’eau, acteur clé des inondations d’octobre 2018 et de la pollution subie dans la vallée, avec le flux de métaux lourds charrié par l’Orbiel en crue. La surveillance et la gestion de l’eau dans l’Aude, mais aussi les questions de santé ont été abordées par l’animateur du schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Etienne Balufin, le maire de Lastours Max Brail et Philippe Ebengue, ingénieur géologue et médecin spécialisé dans la gestion des eaux polluées. sites et sols. Dans l’après-midi, les associations Rubresus et Eau et rivières de Bretagne, ainsi que la Ligue des droits de l’Homme, devaient animer une table ronde sur l’engagement citoyen : « L’eau, un bien commun : quand les associations et les habitants se mobilisent. »
En écho à l’intervention précédente, avec Viviane Thivent et Vincent Duménil, venus présenter l’Institut écocitoyen de l’Aude. Une structure nouvellement créée, forte de 107 membres, et basée sur la coexistence et le dialogue de cinq collèges (élus, acteurs économiques, associations, citoyens, scientifiques) engagés dans les questions de santé environnementale pour créer une « connaissance commune ». Une vaste ambition qui devrait se traduire, d’ici fin 2024, par la définition de premières thématiques de recherche, et la recherche de doctorants ou de chercheurs pour explorer les problématiques audoises : « Il s’agit de combiner les savoirs profanes des citoyens experts de leur territoire et ceux des chercheurs pour produire de nouveaux savoirs »a résumé Viviane Thivent. De quoi sans doute inspirer un collectif dont l’action « aux pouvoirs publics » obtenir « sécuriser et décontaminer les sites pollués », « mettre en œuvre des actions préventives en matière de santé » et « veiller sur la santé » sont également des priorités.