L’explosion d’un bidon de lait lundi dans le quartier de Grange-Canal, qui a grièvement blessé un garçon de 12 ans, a choqué tout un quartier. L’enquête menée par le Parquet fédéral le lie à l’explosion d’un sac poubelle dans le quartier Saint-Jean en août dernier. Les deux personnes visées sont des salariés de l’horloger Patek Philippe qui avaient déjà reçu des menaces par le passé.
Deux jours après le drame survenu lundi vers 16 heures, les cicatrices de l’explosion sont encore visibles dans le hall de cet immeuble résidentiel situé au bout d’une ruelle bordée de maisons. Le carton de lait déchiré par un engin explosif n’était pas scellé. La porte vitrée brisée a été remplacée par une planche de bois.
Les enquêteurs de la police genevoise ont travaillé toute la nuit de mardi. Les résidents rencontrés sont discrets et peu bavards sur les événements. Un habitant a déclaré avoir entendu une forte explosion immédiatement après être entré dans le bâtiment. « J’ai entendu des cris et j’ai vu un enfant par terre. Je suis choqué que cela se produise à Genève en 2024. Très choqué de voir un enfant au sol avec des blessures similaires dans un quartier résidentiel devant une école.»
L’enquête a été confiée au MPC
La police genevoise et le parquet fédéral, qui a repris l’enquête, ne fournissent pas d’autres informations. Une enquête qui fait le lien avec l’explosion d’un sac poubelle cet été dans le quartier Saint-Jean, blessant un homme aux jambes. Les deux victimes ciblées ont un point commun : elles travaillent toutes deux pour l’horloger Patek Philippe qui, selon le journal 20 Minutes, a déjà reçu des menaces par le passé.
L’entreprise a également fait la une des journaux en juin 2021 pour des cas de harcèlement et de harcèlement à l’encontre de salariés. L’horloger n’a pas encore commenté.