Le second tour des élections législatives devrait se dérouler en scrutin à trois pour déterminer le vainqueur de plus de 250 circonscriptions. Comment ça marche ? Comment se qualifier ? On vous explique tout.
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Dimanche soir, les estimations faisaient état de 230 à 260 scrutins à trois pour le second tour des élections législatives anticipées. Mais à quoi correspond une course à trois ? Lorsqu’à l’issue du premier tour, trois candidats parviennent à cumuler 12,5 % des voix des électeurs inscrits, alors ces derniers sont éligibles au second tour de l’élection. Dans la plupart des courses à trois, le RN, le NFP et la majorité présidentielle sont présents. Si aucun des trois candidats ne se désiste, les électeurs doivent alors voter au second tour pour leur parti préféré selon les trois choix proposés. A l’issue de ce vote, le candidat ayant obtenu le plus de voix récoltées l’emporte et devient membre de l’Assemblée nationale. Attention, un candidat peut se retirer pour tenter de bloquer un parti. C’est ce qui devrait se passer pour le NFP et la majorité présidentielle, qui ont demandé à leurs candidats arrivés 3èmes de se retirer, pour maximiser les chances de victoire d’un candidat « républicain » face au Rassemblement national.
Le 2e tour des élections législatives aura donc lieu ce dimanche 7 juillet. Pour rappel, les 577 députés qui composent l’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct par les électeurs inscrits sur les listes électorales. Ils le sont alors pour une durée de 5 ans… sauf en cas de dissolution de l’Assemblée nationale.
Comment se qualifier pour le second tour des élections législatives ?
Le second tour des élections législatives a lieu lorsqu’aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. Cette majorité absolue est fixée à 50% des voix + 1 ainsi qu’à 25% des inscrits. Une participation élevée implique donc mécaniquement un accès plus aisé à ce seuil. Si ces deux conditions ne sont pas remplies, un second tour est organisé une semaine après le premier. Donc le 7 juillet.
Pour se qualifier pour le second tour, les candidats doivent également remplir certaines conditions. Il faut d’abord avoir recueilli les voix d’au moins 12,5% des électeurs inscrits dans la circonscription. Cette règle permet théoriquement de restreindre le nombre de candidats présents au second tour et d’encourager les alliances et regroupements entre les différentes forces politiques. Mais comme pour le seuil de 25% nécessaire à une élection au premier tour, la forte participation ce dimanche rend d’autant plus aisé l’accès aux 12,5% d’électeurs inscrits.
Toutefois, dans certaines circonscriptions, il peut arriver qu’aucun candidat ne remplisse cette condition. Dans ce cas, les deux candidats arrivés premiers au premier tour, quel que soit leur score, se qualifient automatiquement pour le second tour. Ce scénario garantit qu’il y aura toujours une compétition électorale pour chaque siège à l’Assemblée nationale.
Triangulaire et alliances au second tour
Lors du second tour, la dynamique électorale change souvent radicalement. Les candidats éliminés au premier tour peuvent choisir de soutenir l’un des candidats encore en lice, ce qui peut déboucher sur de nouvelles alliances politiques. Les électeurs, quant à eux, peuvent décider de modifier leur vote en fonction de nouveaux soutiens ou d’empêcher l’élection d’un candidat qu’ils jugent indésirable. C’est ce qu’on appelle le « vote en bloc ».
Le second tour repose donc sur des stratégies d’alliance et de retrait, mais aussi sur la capacité des candidats à mobiliser les électeurs. Contrairement au premier tour, une majorité relative suffit pour être élu au second tour. Cela signifie que le candidat qui obtient le plus de voix, même sans atteindre 50 %, remporte l’élection et devient député. Si la course à trois se confirme, les trois candidats ayant recueilli plus de 12,5 % des voix des électeurs inscrits seront en compétition dimanche prochain, en l’absence de majorité au premier tour. Il n’est pas rare que cette situation se produise, notamment dans des circonscriptions très divisées en termes de vote.
