deux ans de prison pour un jeune conducteur reconnu coupable de la mort de deux amis

deux ans de prison pour un jeune conducteur reconnu coupable de la mort de deux amis
deux ans de prison pour un jeune conducteur reconnu coupable de la mort de deux amis

Deux ans de prison. Ce jeudi 28 novembre 2024, un jeune homme de 21 ans a été condamné par le tribunal judiciaire d’Alençon (Orne) pour la mort de deux de ses amis, passagers de son véhicule lors d’un terrible accident en juin dernier. Alcool et vitesse : un cocktail fatal qui n’a pas plaidé en sa faveur devant le tribunal. Mais les sanctions pourraient bientôt devenir beaucoup plus sévères.

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Homicide involontaire, le terme ne s’applique plus aux familles de victimes d’accidents de la route, en cas de circonstances aggravantes. Pour eux, la voiture est une arme, et son utilisation imprudente doit être punie bien plus sévèrement.

Ce jeudi à Alençon, deux familles réunies dans un même drame se sont présentées au tribunal pour l’audience d’une nuit de fête qui s’est mal terminée.

Dans la nuit du 15 au 16 juin 2024, six camarades montent à bord d’une voiture cinq places pour faire la fête à Alençon. Le jeune conducteur, titulaire d’un permis probatoire, a perdu le contrôle de sa Clio sport dans un virage sur les 4 voies en direction de Sées (Orne). Deux des passagers sont morts dans l’accident.

Selon les constatations des gendarmes, la voiture roulait à une vitesse de 110 km/h au lieu de 80. Son taux d’alcoolémie a été mesuré à 0,68 g par litre de sang. À cela s’ajoute le manque d’assurance.

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La famille de Florian Loir a tenu à venir au procès avec la photo de leur fils, décédé dans l’accident.

© F3 Normandie

“C’est le manque de conscience du respect de la loi, le manque de conscience des règles de sécurité, de la prudence élémentaire”selon Maître Bertrand Deniaud, avocat des parties civiles. « Il avait déjà eu des démêlés avec la justice, des délits et des condamnations qui l’avaient alerté. Mais non, a-t-il continué, et il s’est produit un drame qui lui est tombé sur le nez et a coûté la vie à deux personnes.»

Le ministère public avait requis une peine de 5 ans de prison, assortie d’un mandat de dépôt, assortie d’un sursis probatoire de 2 ans.

Finalement, le conducteur a été condamné à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis. “C’est une peine très lourde avec au moins deux ans de détention, ça paraît excessif”regrets Master Vincent Rivière, defense lawyer. « Force est de constater que la justice devient de plus en plus répressive dans ce type d’affaires pour que le message passe. Il y a des cas d’homicides avec des taux d’alcool de 2 ou 3 grammes, ou sous cocaïne, et avec des fautes bien plus dangereuses. Là, il y a une accumulation de fautes simples… »

A sa libération, il devra se faire soigner et indemniser les victimes. Son permis a également été annulé et il lui est interdit de le reprendre pendant 3 ans.

Le délit d’homicide routier a été discuté pour la première fois en janvier dernier à l’Assemblée nationale. Il s’agit de supprimer le qualificatif involontaire en cas de circonstances aggravantes : prise de médicaments, vitesse, alcool, drogue, téléphone, etc.

Mais entre-temps, l’Assemblée a été dissoute et le projet de loi est resté bloqué.

L’affaire Palmade a rappelé la difficulté de trouver des condamnations à la hauteur des drames humains. L’humoriste français a récemment été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans pour le grave accident de la route qu’il a provoqué alors qu’il était sous l’emprise de stupéfiants. L’une des blessées était enceinte au moment des faits et avait perdu l’enfant qu’elle portait.

Mais concrètement, la création de ce délit d’homicide routier apparaît plutôt comme un simple changement sémantique, car en l’état, elle ne s’accompagnerait pas d’un système spécifique de sanctions pénales ni d’un alourdissement des peines déjà prévues pour les homicides involontaires.

 
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