Il accède également, au moins en partie, à la demande du RN de réduire l’aide médicale de l’État aux sans-papiers, que l’extrême droite veut transformer en une « aide vitale d’urgence » réservée aux cas où le pronostic vital est engagé. Michel Barnier souhaite que les soins prodigués soient « significativement » réduits, et promet d’engager dès l’année prochaine « une réforme (de l’AME) pour éviter abus et détournements », une des revendications constantes de l’extrême droite et d’une partie de la droite sur l’immigration. .
Le président du RN, Jordan Bardella, s’est rapidement félicité de X pour une « victoire » sur l’électricité, mais a ajouté que des « lignes rouges demeurent » pour son parti. Michel Barnier a « jusqu’à lundi » pour répondre, a également prévenu Marine Le Pen jeudi dans Le Monde.
Outre l’AME, qu’il souhaite voir diminuer drastiquement, son parti réclame l’abandon du “déremboursement supplémentaire des médicaments”, l’instauration “d’un moratoire sur toute nouvelle création ou augmentation d’impôts” et “un sérieux tournant migratoire et pénal”. de la vis ».
Déficit « autour de 5% »
Sur le budget, l’exécutif s’est dit immédiatement prêt à « améliorer » les textes qui prévoyaient 60 milliards d’euros d’effort en 2025 afin d’assainir les finances publiques très dégradées. Il a fait de nombreux compromis, notamment sur l’indexation des retraites. Mais ces « ajustements » ne « remettent pas en cause » les « engagements » de la France auprès de la Commission européenne, a assuré jeudi Michel Barnier.
“Nous faisons tout pour rester autour de 5%” de déficit public par rapport au PIB en 2025, affirme-t-il, alors que la France, deuxième économie de la zone euro, est pointée du doigt par Bruxelles pour son déficit excessif et attend la décision du L’agence de notation S&P sur sa dette vendredi soir. L’exécutif entend réduire le déficit public de 6,1 % du PIB en 2024 à 5 % en 2025, puis sous le plafond européen de 3 % en 2029, tout en entamant une lente réduction de la dette (près de 3 230 milliards d’euros). Mais si le gouvernement tombe, le budget ne sera pas adopté et la France se dirigera droit vers le mur, assurent ses députés.
Des réductions de charges professionnelles préservées
Dans un autre geste, envers les lépénistes mais aussi les macronistes, qui veulent à tout prix préserver les baisses de charges pour les entreprises, Michel Barnier a confirmé jeudi qu’elles ne seraient pas réduites pour les salaires jusqu’à 2,25 smic.
Au sein de la macronie, le député et ancien ministre Gérald Darmanin a remercié le Premier ministre d’avoir « accédé à (sa) proposition de tendre la main aux parlementaires », mais le député et ancien rapporteur du budget Jean-René Cazeneuve a estimé que « nous ne négocions pas ». avec le Rassemblement national et j’espère que ce n’est pas la position du Premier ministre.»