A Paris, selon le dernier échantillon de promesses de vente des notaires, le prix moyen au mètre carré des appartements est estimé à environ 9 360 euros le m².
Les chocs observés ces derniers mois par la Chambre des Notaires sur le marché immobilier ancien de la région parisienne restent insignifiants et n’apportent qu’une une petite lueur d’espoir après sept trimestres difficiles
selon Elodie Frémont, notaire à Paris et présidente de la commission des statistiques immobilières de la Chambre des Notaires du Grand Paris. Elodie Frémont observe toujours de nombreuses ventes forcées, de longues négociations et des réunions parfois tendues chez les notaires.
En effet, les prix de l’immobilier existant restent sous pression en raison de la baisse des volumes de transactions et les retombées des Jeux Olympiques de Paris semblent insignifiantes. Les volumes de ventes de logements anciens en Ile-de-France au troisième trimestre 2024 ont encore baissé de 10 % par rapport à la même période de l’année dernière. Plus frappant, par rapport à l’excellente année 2022, est la baisse d’activité au troisième trimestre 2024 qui avoisine les 40 %.
Les signes d’amélioration ont encore peu d’effet
Les notaires notent que les signes d’amélioration pour les acheteurs, comme la baisse des prix et la baisse des taux des prêts immobiliers avec un accès plus facile au crédit, n’inversent que progressivement la dynamique négative amorcée au milieu de l’année 2022, suite au choc de la hausse des taux. Dans ce contexte, la baisse annuelle des prix se poursuit au troisième trimestre 2024 même si elle tend à se modérer autour de -5%.
A Paris, le prix moyen au mètre carré des appartements continue de baisser : il est estimé à environ 9 360 euros le m² selon le dernier échantillon de promesses de vente des notaires, contre 9 520 euros le m² de transactions enregistrées au troisième trimestre.
Pour l’ensemble des appartements en Ile-de-France, le prix moyen avoisine les 6 000 euros le m² de promesses de vente, après 6 150 euros le m² au dernier trimestre. Pour les logements, qui restent les plus touchés par la baisse des prix au cours des deux dernières années, la baisse continue également de revenir aux niveaux de prix de 2020.
Près de -15% par rapport aux plus hauts
Sur les trois dernières années, la baisse des prix à Paris peut désormais être estimée à environ -15% par rapport à un pic proche de 11 000 euros le m², mais avec quelques à-coups et une accélération à la baisse en 2023 avec la forte hausse des prix. Sur un an, selon les avant-contrats, la baisse tend désormais à se rapprocher des -3% et 7 quartiers sont passés sous le seuil des 9 000 euros le m².
La correction reste la plus forte de l’ensemble du croissant est parisien, le 19e arrondissement notamment renvoyant autour de 7 700 euros le m² et le 20e autour de 8 000 euros le m². Face à la résistance du 6e arrondissement, le plus cher de la capitale avec près de 14 000 euros le mètre carré grâce à la présence d’acheteurs étrangers qui représentent près d’1 vente sur 4, l’écart de prix entre le quartier le plus cher et le moins cher ( le 19) est le plus élevé : environ 6 000 euros d’écart et un ratio proche du simple par rapport au double.
Message négatif
Dans un contexte où seules de nouvelles baisses des taux d’emprunt ou une correction plus marquée des prix semblent pouvoir redynamiser le marché dans les prochains mois, les notaires soulignent que l’annonce de l’augmentation des droits de mutation à titre onéreux prévue dans le projet Le La Loi de Finances 2025 envoie aux acheteurs et à tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement immobilière un message négatif qui va au-delà de l’alourdissement de la charge financière de cette mesure.
c’est à dire
Selon les notaires, sur la base des transactions du premier semestre 2024, un peu plus de 40 % des vendeurs de maisons anciennes à Paris sont des retraités et 30 % sont des cadres. En revanche, un peu plus de 50 % des acheteurs sont des cadres et seulement 8 % sont des retraités.