Les incendies dans les zones de Molleturo et Chaucha, près de la ville de Cuenca (capitale de la province d’Azuay) “sont sous contrôle”, a indiqué mardi soir le SNGR sur X.
Le maire de Cuenca, Cristian Zamora, a déploré dans une vidéo également diffusée sur X « le panorama plutôt affligeant » dans les zones touchées par l’incendie avec « 10 646 hectares dévastés ».
Depuis le 7 novembre, au moins 15 incendies ont été enregistrés à Azuay, dont huit de grande ampleur.
L’un des plus graves s’est produit dans le parc national de Cajas, un immense paramo (plaine des montagnes andines avec un écosystème très fragile) avec plus de 700 lagunes, qui alimente la ville en eau et est considérée comme une zone humide d’importance internationale.
L’autre incendie a brûlé plus de 3 700 hectares dans la province de Loja.
Depuis janvier, l’incendie a consumé 79.420 hectares de couverture végétale dans le pays, selon un bilan officiel. Il y a une semaine, ces incendies ont poussé le gouvernement à déclarer l’état d’urgence national.
En septembre, le gouvernement a lancé une alerte rouge dans 20 des 24 provinces du pays en raison du pire déficit en eau, alimenté par une sécheresse sans précédent que l’Équateur ait connue depuis plus de 60 ans.
Cette situation a entraîné des coupures d’électricité quotidiennes allant jusqu’à 14 heures, en raison du faible débit des rivières qui alimentent les centrales hydroélectriques.
Elle a également exacerbé les incendies de forêt qui menacent la sécurité alimentaire des villageois des régions touchées, avec la perte de quelque 40 000 hectares de cultures et de plus de 44 800 têtes de bétail.
Entre janvier et novembre, le pays a enregistré plus de 5 400 incendies de forêt qui ont fait six morts et 47 blessés.