Le Nigeria vient de prendre une décision concernant son pétrole qui devrait beaucoup plaire à ses voisins.
En effet, le pays a annoncé le projet de restauration de son réseau de gazoducs.
Concrètement, au Nigeria, la société publique NNPC Ltd a officialisé, vendredi 22 novembre, un ambitieux programme de modernisation des infrastructures pétrolières.
Cette initiative va au-delà de la simple maintenance technique : elle représente un projet géopolitique de première importance, capable de transformer la dynamique énergétique de l’Afrique de l’Ouest.
Les enjeux sont considérables. Les oléoducs du Nigeria, aujourd’hui affaiblis par des décennies de négligence, sont la bouée de sauvetage non seulement du Nigeria, mais aussi de ses voisins économiques.
Leur réhabilitation promet des répercussions positives bien au-delà des frontières nigérianes.
La vulnérabilité actuelle des infrastructures est dramatique. Le vandalisme, le sabotage et le vol ont jusqu’à présent miné la capacité de production du pays.
Ekperikpe Ekpo, vice-ministre du Gaz, a fait un constat sans concession : ces infrastructures représentent une hémorragie économique continue.
Le plan développé par NNPC Ltd se veut innovant. L’utilisation de technologies de pointe – analyse de données, systèmes de capteurs, intelligence artificielle – transformera la supervision des pipelines.
Par ailleurs, les enjeux financiers sont colossaux. La Chambre africaine de l’énergie estime qu’il faudra 25 milliards de dollars pour atteindre une production de 2 millions de barils par jour.
Pour les pays voisins – Bénin, Niger, Tchad – cette réhabilitation représente une opportunité stratégique.
Des pipelines sûrs et efficaces signifient des flux d’énergie plus stables, des perspectives d’interconnexion plus solides et des accords commerciaux potentiellement renouvelés.
