André Lajoinie, ancien leader du Parti communiste français et candidat à l’élection présidentielle de 1988, est décédé L’actuel secrétaire national du PCF Fabien Roussel, a annoncé son décès ce mardi sur X. « Immense tristesse à l’annonce du décès d’André Lajoinie. […] Nous perdons un homme d’une grande humanité”, lui a rendu hommage l’actuel chef du PCF sur les réseaux sociaux, saluant “ses combats pour les classes populaires, pour son territoire, pour la France”.
Né en 1929, André Lajoinie, fils d’agriculteurs corréziens, a incarné l’homme de l’appareil dévoué à son parti pendant plus d’un demi-siècle.
« Fier défenseur de la classe ouvrière »
“Fils d’agriculteurs, il avait un amour pour les gens au plus profond de son cœur”, a écrit le porte-parole du parti Ian Brossat dans X. André Lajoinie était « une figure de la gauche engagée, celle des militants qui donnent tout pour ce en quoi ils croient. Pensées respectueuses pour sa famille et ses compagnons”, a ajouté le député PS Emmanuel Grégoire.
André Lajoinie rejoint les Jeunesses Roumaines après la guerre, en 1946. Militant pur et intransigeant, grièvement blessé en 1958 lors d’une manifestation contre la guerre d’Algérie, il suit un parcours plus classique : école centrale du parti (1964), école des cadres de Moscou. (1967), rejoint le Comité central en 1972 et le Bureau politique en 1976.
Député jusqu’en 2002
Aux élections présidentielles de 1988, André Lajoinie mène la difficile bataille contre le candidat présidentiel François Mitterrand et obtient un petit 6,76 %, ce qui assure à son parti le remboursement de ses dépenses électorales.
Ce spécialiste des questions agricoles a ensuite été député de l’Allier de 1978 à 1993, puis réélu en 1997. Il jette l’éponge en 2002, à l’âge de 72 ans, et décide de ne pas se représenter.