Celui-ci vient d’être renouvelé. Rappelons que les dispositifs de l’ANCV facilitent le départ des personnes vulnérables, structurellement les plus éloignées des vacances, sources de bien-être et de lien social. Cependant, depuis quatre ans, les contraintes se multiplient pour les personnes handicapées et leurs familles : effets combinés de l’inflation et des coûts supplémentaires liés au handicap, pénurie de professionnels, manque de logements adaptés… et conduisent à remettre en cause un nombre croissant de départs en vacances.
La Fédération Française des Paralysés Cérébraux et l’Agence Nationale des Chèques Vacances renouvellent leur partenariat dans le cadre d’aides à des projets de vacances pour les personnes handicapées moteurs et paralysées cérébrales. La Fédération milite pour un accès facilité, notamment grâce à ce dispositif, aux vacances et aux loisirs. La mise en œuvre de ce dispositif permet, au-delà de l’engagement financier particulièrement appréciable de l’ANCV, d’apporter un soutien administratif et technique du réseau fédéral dans le montage et la faisabilité de projets auprès des soignants ou des personnes elles-mêmes.
On ne peut que saluer ce partenariat particulièrement important avec l’ANCV qui permet, chaque année, le départ en vacances de près de 600 personnes au sein de notre réseau. Ces bourses de projets de vacances contribuent, pour les personnes atteintes de paralysie cérébrale ou de polyhandicaps, à l’organisation de départs individuels, en petits groupes ou en famille, à la réalisation de séjours adaptés dans un cadre de vie le plus ordinaire possible et ainsi à l’évasion. , pour créer une rupture avec le quotidien et offrir un moment de répit aux proches aidants. Nous tenons à saluer le travail remarquable des porteurs de projets du réseau fédéral qui participent concrètement à la faisabilité et à la réalisation de ces projets.
Des vacances adaptées et accessibles à tous : vraiment ?
Or, depuis quatre ans, les contraintes se sont accrues pour les personnes handicapées et leurs familles, conduisant à remettre en cause un nombre croissant de départs en vacances. Il s’agit d’un constat clair formulé par un grand nombre de membres du réseau fédéral.
Il y a plusieurs raisons:
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Inflation : transport, hébergement, activités sur place, restauration, etc. Les personnes handicapées sont impactées, comme la plupart des Français, par l’inflation et l’augmentation du coût des vacances. Or, ces dernières années, les séjours adaptés connaissent une augmentation nettement supérieure à la moyenne, allant de 30 à 40 %, alors que les personnes handicapées doivent vivre avec des budgets particulièrement serrés. De plus en plus de personnes handicapées sont ainsi contraintes de renoncer purement et simplement à partir en vacances en raison des coûts exorbitants affichés,
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Le « surcoût handicap » : le coût des vacances est au moins deux fois plus élevé pour les personnes handicapées partant en séjour adapté par rapport au coût de vacances ordinaires. Il faut également prendre en compte le transport, l’hébergement (les logements accessibles sont souvent plus chers que la moyenne) et le salaire de l’accompagnant.
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La pénurie de professionnels : Les compagnons et accompagnantes sont, la plupart du temps, indispensables pour permettre un départ en vacances serein et en toute sécurité. ; le manque de professionnels disponibles, la faible attractivité des salaires et l’implication horaire nécessaire compromettent souvent la faisabilité des projets,
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Manque de logements adaptés : les lieux de vacances adaptés ne disposent souvent que d’une seule chambre accessible aux personnes handicapées, ce qui limite fortement les possibilités, notamment pour les séjours de groupe.
L’accumulation de ces difficultés conduit à un résultat bien malheureux : le nombre de séjours adaptés ne cesse de diminuer dans notre réseau, privant de plus en plus de nos concitoyens handicapés de vacances, de loisirs et de leur droit le plus fondamental de vivre pleinement leur vie. Nous appelons les pouvoirs publics à mener une mission d’évaluation rapide pour comprendre les raisons de ces dérives en termes de coûts de vacances adaptées.
