Débat tendu entre un Trump confiant et un Biden très confus – 28/06/2024 à 04:50 – .

Débat tendu entre un Trump confiant et un Biden très confus – 28/06/2024 à 04:50 – .
Débat tendu entre un Trump confiant et un Biden très confus – 28/06/2024 à 04:50 – .

Joe Biden et Donald Trump lors de leur débat à Atlanta (Géorgie), le 27 juin 2024 (AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS)

Donald Trump multiplie les déclarations mensongères avec aplomb, Joe Biden offensif sur le fond mais très confus sur la forme: les deux candidats à la présidentielle américaine se sont affrontés sur l’inflation, l’immigration et l’Ukraine lors de leur premier débat jeudi.

« L’inflation tue notre pays », a immédiatement déclaré l’ancien président républicain de 78 ans, très à l’aise, répétant un argument dont il sait qu’il trouve un écho auprès des Américains, et assurant que son rival faisait du « mauvais travail », malgré une croissance et un emploi robustes.

Le démocrate de 81 ans, dont la voix était souvent rauque devant les caméras de CNN, la chaîne qui accueille le débat, s’en est pris à un sujet qu’il sait délicat pour le milliardaire, lui reprochant son action « terrible » contre la droite. à l’avortement.

Il a également accusé Donald Trump de « mentir » en affirmant que l’immigration illégale faisait grimper la criminalité, avant de passer à un terrain plus personnel.

Le président américain Joe Biden lors du débat présidentiel contre Donald Trump dans les locaux de CNN à Atlanta, en Géorgie, le 27 juin 2024 (AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS)

Le démocrate a rappelé que son adversaire était un “récidiviste”, après avoir été reconnu coupable dans une affaire de paiements dissimulés à une ancienne actrice porno, et a jugé qu’il avait le “sens moral d’une personne dépravée”, le traitant à plusieurs reprises de ” Cry Baby”.

« Je n’ai rien fait de mal », a répondu l’ancien président, inculpé dans plusieurs autres affaires, affirmant que le système judiciaire était « truqué ».

Le républicain, qui n’a jamais concédé sa défaite en 2020, ne s’est pas engagé à reconnaître inconditionnellement le verdict des urnes de novembre, assurant qu’il l’accepterait si l’élection était « juste et équitable ».

Donald Trump, sans aller jusqu’aux insultes dont il émaille ses discours de campagne, a déclaré que son rival n’était « pas fait » pour être président, et l’a présenté comme un leader faible.

« Il est devenu comme un Palestinien, mais ils ne l’aiment pas parce que c’est un très mauvais Palestinien. Un faible (Palestinien)», a déclaré le républicain, faisant référence à la politique de Joe Biden sur le conflit entre Israël et le Hamas.

La guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu si les États-Unis avaient eu un « leader », a-t-il également assuré.

– Polarisation –

Donald Trump a mis Joe Biden au défi de se soumettre à un “test cognitif”, vantant qu’il en avait lui-même passé deux et qu’il avait “brillé”, avant de vanter ses performances au golf tandis que son rival arborait un sourire moqueur.

L’ancien promoteur immobilier a enchaîné les fausses déclarations et les exagérations, sans aucune intervention des deux journalistes de CNN qui animaient la soirée.

Ce dernier, en plus de poser des questions, veillait essentiellement à ce que le temps de parole de chacun soit respecté, coupant le micro dès qu’il était levé, ce qui évitait les interruptions intempestives.

Les deux hommes, qui se détestent franchement, ne se sont pas serré la main à leur arrivée sur le plateau de la chaîne CNN à Atlanta (Géorgie, sud-est). Selon un journaliste brièvement avoué sur le plateau, ils n’ont pas échangé un regard lors de la première pause publicitaire.

L’ancien président américain Donald Trump lors du débat présidentiel contre Joe Biden dans les locaux de CNN à Atlanta, en Géorgie, le 27 juin 2024 (AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS)

Le débat, sauf surprise, ne devrait pas beaucoup faire bouger les lignes, dans un pays où la polarisation politique est extrême.

Mais l’enjeu n’en est pas moins énorme : si l’un des deux candidats parvient à attirer quelques électeurs indépendants, cela pourrait suffire à lui donner l’avantage en novembre, alors que le scrutin s’annonce serré.

Pour cela, Joe Biden doit notamment rassurer sur sa vitalité et sa santé, et à cet égard, sa prestation de jeudi risque d’être vue comme une occasion manquée, même s’il a gagné en aisance au fil des débats.

« Je ne comprends pas un mot de ce qu’il dit, n’est-ce pas triste ? », a déclaré Hazel Reitz, 55 ans, qui assistait à une projection du débat républicain à San Francisco. Elle votera néanmoins pour le démocrate en novembre.

 
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