Les prix du pétrole ont augmenté vendredi aux premières heures des échanges asiatiques, enregistrant une troisième hausse hebdomadaire consécutive, les inquiétudes concernant les problèmes d’approvisionnement liés à l’escalade des tensions géopolitiques et aux perturbations météorologiques compensant les signes de faiblesse de la demande.
Les contrats à terme sur le Brent pour août, qui expirent vendredi, ont augmenté de 15 cents, soit 0,2%, à 86,54 dollars le baril à 00h20 GMT. Le contrat Brent de septembre a également progressé de 0,2% à 85,44 dollars le baril.
Le contrat West Texas Intermediate pour livraison en août a augmenté de 24 cents, soit 0,3%, à 81,98 dollars le baril.
Les prix du pétrole ont ignoré les signes de faiblesse de la demande aux États-Unis, le plus grand consommateur de pétrole au monde, et ont augmenté à mesure que les tensions transfrontalières entre Israël et le Hezbollah libanais s’intensifiaient. Une guerre qui s’étendrait à tout le Moyen-Orient pourrait attirer des pays comme l’Iran, l’un des principaux exportateurs de pétrole de la région.
Le ministère français des Affaires étrangères s’est dit jeudi préoccupé par la situation au Liban, tandis que la Turquie avait déclaré plus tôt qu’elle était solidaire du Liban et avait appelé les gouvernements de la région à lui apporter leur soutien.
Les approvisionnements en pétrole ont également été affectés par des perturbations liées aux conditions météorologiques qui pourraient s’aggraver dans les semaines à venir. Les fortes pluies ont fait chuter la production équatorienne de 100 000 barils par jour au cours de la semaine dernière, a indiqué vendredi FGE Energy.
La côte américaine du Golfe, qui abrite une grande partie des infrastructures énergétiques et d’exportation du pays, pourrait également être touchée par des conditions météorologiques défavorables dans les prochains jours, le National Hurricane Center des États-Unis ayant repéré au moins un système météorologique qui pourrait se transformer en cyclone et se diriger vers le région.
Les prix à terme du Brent et du WTI ont jusqu’à présent gagné 1,5% sur une base hebdomadaire.
Sur le front de la demande, la hausse des stocks de brut aux États-Unis et la faible consommation d’essence ont limité les prix du pétrole. Les données gouvernementales de cette semaine ont montré une augmentation inattendue des stocks de brut dans le pays, alors que la demande pour ce carburant s’est affaiblie.
Toutefois, les prévisions d’un nombre record de voyageurs pour le week-end du 4 juillet aux États-Unis pourraient accroître la demande d’essence et contribuer à réduire les stocks. (Reportage de Shariq Khan à New York ; édition par Stephen Coates)
