Dans quelques semaines, les supporters du Paris Saint-Germain pourront découvrir sous leur sapin la toute nouvelle cheville d’un Portugais. Ce sera celui de Gonçalo Ramos. Blessé depuis le 1Rif journée de Ligue 1 face au Havre et opéré avec succès, l’attaquant a en effet vu son retour persistant sur le terrain, encore et encore. Initialement annoncé pour début novembre, c’est finalement à la fin du mois que l’attaquant a décidé de revenir. En attendant Noël et le retour au 100% physique, Ramos faisait en effet partie du groupe parisien qui se rendait à Monaco mardi pour sauver sa peau en Ligue des Champions. Et celle des convictions de Luis Enrique, en passant.
Car depuis le début de la saison le noeud du problème parisien se situe dans la zone adverse. Un casse-tête peu visible en championnat, où le club de la capitale est errant (dix victoires, deux nuls et 36 buts inscrits, soit neuf de plus que l’OM, deuxième meilleure attaque) mais terriblement handicapant en Europe. Mais les opportunités, du moins les tentatives, ne manquent pas. Depuis le début de la saison continentale, le PSG a marqué 84 fois cadré, mais n’a marqué que 24 fois avec seulement trois joueurs. Échec reconnu à contrecœur par Luis Enrique après la victoire contre Toulouse vendredi dernier : « En Ligue 1, nous sommes réalistes. En Ligue des champions, nous sommes loin de notre niveau. » Avant de revenir rapidement sur son imprudence : « Mais notre efficacité augmentera très bientôt. »
Il ne faut pas vendre la peur
Ce bientôt elle peut donc (et doit, en réalité) avoir lieu à Monaco. Pour éviter de sortir la calculatrice l’hiver, Paris n’a d’autre choix que de s’aligner à l’Allianz Arena, avec Bradley Barcola, Ousmane Dembélé, Randal Kolo Muani ou Marco Asensio en tête. D’autant plus qu’au contraire ce qui se présentera sera une équipe une nouvelle fois renforcée. Alors oui, le Bayern n’a joué jusqu’à présent que de petits matchs (Dinamo Zagreb, Bochum, Mayence, Union Berlin, Augsbourg pour ne citer qu’eux) et a été critiqué par le premier grand arrivé – le FC Barcelone en l’occurrence – mais il est clair que leur La moyenne de deux buts par match tourne à plein régime. Un chiffre favorisé avant tout par le levier qui manque au PSG : Harry Kane et ses 19 buts (14 en Bundesliga, 5 en C1, mais 8 penaltys quand même).
Dans ce contexte, s’il n’est pas nécessaire « vendre la peur » comme l’a dit une ancienne renarde locale, vous devrez être réaliste. Une victoire en Allemagne permettrait effectivement à Paris de réintégrer le groupe des barrages, avant de défier Salzbourg puis Manchester City. Ogre au tirage au sort, le Bleus ciel ils sont en régression au Petit Poucet depuis près d’un mois (cinq défaites consécutives, la première depuis 2006) et ils semblent plus acceptables que jamais. « Nous arriverons avec la même confiance que le Bayern, vainqueur 3-0 vendredi soir. », » a demandé Enrique lors d’une conférence de presse. Comme une dose d’endorphines donnée à ses joueurs ou une manière d’expliquer qu’ils croient plus que jamais en son projet. Quoi qu’il arrive, ce duel outre-Rhin sera indéniablement celui de l’Espagnol, qui ne demandera qu’à voir le gardien adverse grogner en défense en cherchant le cuir entre les poteaux. Pour ce faire, vous n’avez pas besoin d’avoir les chevilles tremblantes.
Luis Enrique estime que le PSG n’a raté qu’un seul match cette saison