Dès janvier, le prix de la crevette brune pourrait atteindre de nouveaux niveaux, suite aux mesures prises pour préserver les stocks. Les grossistes craignent déjà une pénurie imminente.
Alors que la Belgique ne compte qu’une quinzaine de crevettiers, les Pays-Bas en comptent environ 200. Cette différence permet aux pêcheurs belges de pêcher avec un peu plus de flexibilité, mais la crevette reste un produit saisonnier soumis aux caprices de l’offre et de la demande.
Steven Timmermans, représentant du grossiste Alfa Fish, explique : « Les captures ont été passables à bonnes de juin à octobre. Mais la crise pointe à l’horizon. Les particuliers ne le ressentent pas encore pleinement, mais cela semble inévitable. » Selon lui, les réserves actuelles sont insuffisantes, notamment parce que la mer contient moins de crevettes qu’auparavant.
En hiver, les crevettes se déplacent vers des eaux plus profondes, ce qui les rend plus difficiles à attraper. L’association flamande Rederscentrale prévoit un scénario similaire à celui de l’année dernière, où les prix avaient fortement augmenté. « Il y a trois ans, nous avons connu une année record, puis les choses ont empiré. Actuellement, les captures sont modérées et les prix vont encore augmenter cet hiver ».
Actuellement, dans les magasins, un kilo de crevettes grises décortiquées coûte entre 60 et 70 euros. Ce prix pourrait monter jusqu’à 80 ou 90 euros d’ici fin décembre.
Restrictions pour protéger les actions
A partir du lundi 25 novembre, les pêcheurs allemands, danois et néerlandais ne pourront rester en mer que 72 heures par semaine, sous peine d’amende. Dès début décembre, des mesures encore plus strictes pourraient être prises pour préserver les stocks de crevettes.
Ces restrictions, bien qu’essentielles pour protéger les titres, risquent de peser lourdement sur les prix. Les consommateurs belges devront sans doute s’attendre à un hiver particulièrement coûteux pour pouvoir déguster ce plat populaire sur les tables locales.
Prix des crevettes de la mer du Nord