Borrell appelle depuis Beyrouth à un « cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hezbollah

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Josep Borrell au Liban, en janvier 2024. ANWAR AMRO / AFP

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Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé ce dimanche 24 novembre à Beyrouth à un « cessez-le-feu immédiat » dans la guerre entre Israël et le Hezbollah, tandis que le mouvement libanais tirait 250 projectiles vers le territoire israélien.

Au lendemain d’une journée de bombardements israéliens particulièrement meurtriers au Liban, qui ont principalement visé le cœur de Beyrouth, le Hezbollah a annoncé dimanche plusieurs attaques de drones et de missiles contre des cibles et des bases militaires dans la région de Tel-Aviv et dans le sud d’Israël.

De son côté, l’armée libanaise, qui n’est pas impliquée dans cette guerre, a annoncé qu’un de ses soldats avait été tué et 18 blessés lors d’une attaque israélienne contre sa position au sud du Liban, fief du Hezbollah. limitrophe du nord d’Israël.

« Nous ne voyons qu’une seule voie possible : un cessez-le-feu immédiat et la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU »a déclaré Josep Borrell après son entretien avec le Premier ministre Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri.

La résolution 1701, qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU seront déployés à la frontière sud du Liban. Cela implique un retrait du Hezbollah, mais aussi celui des soldats israéliens qui y mènent une offensive terrestre depuis le 30 septembre.

« Nous devons faire pression sur le gouvernement israélien »

Israël affirme vouloir mettre hors de danger le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, alliés de l’Iran, son ennemi. Il s’est engagé à détruire le Hamas après l’attaque sans précédent de ce mouvement islamiste sur son sol le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, et cherche à stopper les tirs de roquettes du Hezbollah sur son territoire.

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un « front de soutien » à son allié palestinien, cible d’une offensive de représailles israélienne à Gaza.

Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a déplacé le cœur de ses opérations au Liban en lançant dès le 23 septembre une intense campagne de bombardements sur les bastions du Hezbollah.

« Nous devons faire pression sur le gouvernement israélien et maintenir la pression sur le Hezbollah pour qu’il accepte la proposition américaine de cessez-le-feu »a déclaré M. Borrell, soulignant que l’UE était prête à fournir 200 millions d’euros pour contribuer au renforcement de l’armée libanaise.

La proposition en 13 points, appelant à une trêve de 60 jours et au déploiement de l’armée dans le sud du Liban, a été discutée par l’envoyé américain Amos Hochstein qui a fait la navette plus tôt cette semaine entre le Liban et Israël.

Mais aucun résultat n’a été annoncé et le rythme des frappes israéliennes, principalement contre les bastions du Hezbollah au Liban, s’est accéléré après sa mission.

« En septembre, je suis venu et j’espérais toujours que nous pourrions empêcher une guerre ouverte d’Israël contre le Liban. Deux mois plus tard, le Liban est au bord de l’effondrement »» a ajouté Josep Borrell.

Par Le Nouvel Obs avec AFP

 
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