“C’est important de le montrer”

“C’est important de le montrer”
“C’est important de le montrer”

Va-t-elle suivre les traces de Diane Leyre ? Julie Dupont, Miss Île-de- 2024, tentera de faire aussi bien que celle qui a représenté sa région et remporté la couronne en décembre 2021. Après le voyage de préparation en Côte d’Ivoire qui se termine dans les prochaines heures – au cours duquel la 30 les candidates au titre de Miss France 2025 ont participé aux masterclasses, aux découvertes locales et à l’épreuve de culture générale – la jeune femme de 26 ans, qui mesure 1,76 m et travaille comme journaliste-cadreur-monteur, va travailler dur pour être prête soirée électorale. Elle se confie Multi-Loisirspartenaire officiel du concours.

Je vais certainement continuer dans le journalisme» : Julie Dupont, Miss Île-de-France 2024, évoque son avenir après Miss France 2025

Multi-Loisirs : Quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à vous présenter aux élections ?
Julie Dupont :
C’est un peu grâce à Webedia, la société pour laquelle je travaille actuellement. Il y a deux ans, j’étais en stage avec une fille, Marine, à qui j’ai confié que j’avais envie de faire quelque chose de nouveau. Elle m’a parlé de Miss France. C’est elle qui a pris les photos pour ma candidature. Deux semaines plus tard, J’ai appris que j’étais sélectionné pour participer aux élections départementales puis régionales où j’ai terminé première vice-championne.. Je me suis laissé un an pour terminer mes études de journalisme et je suis revenu cette année. Et cette fois, c’était la bonne !

Comment vos proches vous soutiennent-ils dans cette aventure Miss France ?
Mes parents et ma petite sœur de 22 ans me soutiennent énormément. Je ne vis pas avec eux car ils vivent aux Etats-Unis. Nous y avons déménagé en 2016 pour le travail de mon père. Comme j’avais le mal du pays, je suis revenu en France pour étudier le journalisme. J’ai fait un master en journalisme d’investigation et reportage d’image.

Vous n’êtes en CDI que depuis quelques mois chez Webedia. A-t-il été facile de se retirer de votre profession ?
J’ai deux patrons dont un qui adore le concours Miss France et qui était très content pour moi et très compréhensif. Avant de prendre un congé sans solde, je suis resté encore une semaine pour terminer ce que j’avais à faire. Je pourrai retrouver mon emploi après les élections. Si je suis élue Miss France, je devrais quitter mon travail, mais le règne ne dure qu’un an donc je continuerai forcément dans le journalisme.

Vous avez déclaré dans une interview que vous souhaitiez être la prochaine Élise Lucet…
Je savais que tu allais m’en parler ! (sourire) C’est une femme qui ose, qui n’a pas peur, donc elle m’inspire. Je n’ai jamais eu la chance de la rencontrer. Elle pourrait sortir de nulle part lors de notre entretien !

On m’a déjà refusé un entretien d’embauche» : Julie Dupont (Miss Île-de-France 2024) évoque les discriminations dont elle a été victime à cause de sa coupe de cheveux

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette élection ?
Je veux aller le plus loin possible et surtout ne rien regretter. Je bénéficie des conseils d’un coach mental tout au long de la préparation. Je suis moins stressée qu’avant, je fais des exercices de relaxation tous les soirs. C’est un peu comme la sophrologie. Cela m’aide particulièrement contre le trac. Lors de ma première élection, le stress a pris le dessus.

Quelle étape redoutez-vous le plus durant le mois de préparation au concours ?
Le séjour en Côte d’Ivoire, car j’ai eu du mal à fermer ma valise ! (sourire) Je suis déjà allée au Cameroun, pays d’origine de ma mère, mais jamais en Côte d’Ivoire. Je sais qu’avec mon travail, je suis censé passer le test de culture générale, j’ai donc bien étudié et je continue.

Vous mettez en valeur votre afro alors qu’on a beaucoup parlé des cheveux courts d’Ève Gilles, Miss France 2024, l’année dernière. Est-ce une manière de surfer sur ce succès ?
Certainement pas. Tout le monde m’en parle mais c’est un symbole malgré moi. J’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de garçons et de filles métis ou noirs qui n’assumaient pas la responsabilité de leurs cheveux. C’était encore mon cas il y a quelques années. Si je n’avais pas de tresses ni de cheveux lissés, je ne quitterais pas la maison ! Un jour, je les ai tellement redressés que je les ai brûlés. J’ai coupé mes cheveux courts et j’avais peur du regard des autres. Je ne suis au naturel que depuis quatre ans. C’est important pour moi de montrer cette coupe afro parce que lorsque j’étais gêné, c’est le fait de voir d’autres femmes qui m’a donné envie de me prendre en charge naturellement. Toutes les filles ont les cheveux naturels, alors pourquoi pas moi ? Les mentalités ont changé, maintenant les gens adorent ça.

Avez-vous déjà eu des commentaires sur votre coupe de cheveux ?
Bien sûr. Une fois, on m’a refusé un entretien d’embauche à cause de mes cheveux. Dans mes jobs étudiants, lorsque j’étais hôtesse, on me demandait de me lisser les cheveux… Les gens touchaient même mes cheveux sans me le demander. Je ne veux pas que tout tourne autour de mon afro. J’ai plus à offrir.

Elle me soutient moralement et financièrement depuis le début» : Julie Dupont (Miss Île-de-France 2024) revient sur ses liens avec sa mère

Quelle est votre relation avec les réseaux sociaux ? Faites-vous attention aux commentaires ?
De nombreuses filles souffrent des réseaux sociaux. Ça ne me dérange pas, ça fait partie du jeu. J’évite Twitter parce que c’est une autre sphère… Je regarde les prédictions des gens. Quand je suis dans leur top, ça me rend très heureux. Si je ne suis pas là, cela signifie que je dois travailler plus dur pour leur prouver que je peux le faire.

On vous a déjà dit que vous ressembliez à une personnalité ?
Quand j’ai des tresses, on m’appelle Zoé Kravitz ou Alicia Keys, mais c’est juste parce qu’on est métisse et qu’on a des tresses.

Avez-vous eu l’occasion d’interagir avec des Miss avant le début du mois d’intégration ?
Oui, j’ai rencontré Miss Centre-Val de Loire lors de mon élection. Et lors de l’élection Miss Nord-Pas-de-Calais à laquelle j’ai assisté, de nombreuses Miss étaient présentes.

Avec qui partagerez-vous votre chambre pendant ce mois de préparation ?
Avec Miss Languedoc. Je lui ai demandé si elle était maniaque ou désordonnée. C’est une monstre et moi le contraire, donc ça va être amusant je pense !

Si vous êtes élue Miss France le 14 décembre, à qui penserez-vous en premier ?
À ma mère. C’est elle qui m’a soutenu moralement et financièrement depuis le début depuis que je suis en congé sans solde. Mes parents et ma sœur viendront des Etats-Unis spécialement pour la cérémonie.

Que regardes-tu à la télévision ?
J’aime beaucoup Ko-Lanta et je ne pourrai pas regarder le prochain épisode puisque nous serons en Côte d’Ivoire. Je vais mettre un spoiler mais ce n’est pas grave. J’aime aussi les émissions d’information et je regarde beaucoup de documentaires sur des célébrités, dont récemment un documentaire sur Amy Winehouse.

 
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