Qui pourrait être le vice-président de Trump ? – .

Tour d’horizon des noms qui circulent avec le plus d’insistance pour décrocher le poste de vice-président.

Ce n’est un secret pour personne : le profil de Tim Scott, sénateur afro-américain de Caroline du Sud, séduit l’ancien président républicain. Donald Trump ne cesse de vanter la fidélité du quinquagénaire, ancien prétendant à la Maison Blanche. « Vous êtes un bien meilleur candidat pour moi que vous ne l’étiez pour vous-même », a-t-il encore déclaré lors d’une récente réunion.

Avec Tim Scott comme bras droit, Donald Trump pourrait espérer capter les voix des électeurs noirs, qui ont largement préféré Joe Biden lors de l’élection de 2020. Ses détracteurs reprochent cependant au sénateur un manque de présence, notamment lors des débats.

Le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, est, il faut le dire, totalement inconnu du grand public. Mais c’est justement ce qui pourrait plaire à Donald Trump, peu habitué à ce que ses lieutenants lui fassent de l’ombre.

Ce sexagénaire a fait fortune comme patron d’un éditeur de logiciels, qu’il a revendu à Microsoft pour plus d’un milliard de dollars. Avant de briguer la tête d’un des Etats les moins peuplés du pays, voisin du mont Rushmore, où les visages des anciens présidents américains sont sculptés dans le granit.

En tant que gouverneur, Doug Burgum a promulgué l’une des lois les plus strictes du pays contre l’avortement, une décision qui pourrait le hanter dans cette campagne présidentielle où la question des interruptions volontaires de grossesse est très sensible.

Il n’a pas toujours été fan de Donald Trump, ce que ne cesse de lui répéter l’ancien président républicain. Mais attention à ne pas enterrer JD Vance trop rapidement.

Cet ancien militaire de 39 ans, connu pour avoir publié un livre à succès sur l’Amérique blanche, n’est entré en politique que récemment. Et le profil de ce sénateur de l’Ohio est très attractif dans les cercles républicains, notamment grâce à sa capacité à amasser des fortunes pour son parti. La manne est importante dans un pays où les victoires politiques se remportent à coups de milliards de dollars.

Entre Donald Trump et Marco Rubio, ça n’a pas toujours été non plus un amour fou. Le sénateur de Floride a affronté le magnat de l’immobilier lors des primaires républicaines de 2016, un vote au cours duquel il s’est ouvertement moqué de la taille des mains et du teint de Donald Trump.

Mais les deux hommes semblent avoir depuis enterré la hache de guerre. Donald Trump sait qu’il pourra bénéficier du profil de cet élu de 53 ans, très impliqué dans les dossiers géopolitiques, et qui pourrait lui attirer de précieux soutiens auprès de l’électorat hispanique. Pourtant, une partie de l’extrême droite ne lui a jamais pardonné son projet de réforme migratoire, présenté il y a plus de dix ans.

Les noms de l’élue new-yorkaise Elise Stefanik, de l’ancien ministre du Logement Ben Carson et du sénateur Tom Cotton circulent également, mais leurs chances semblent pour l’instant limitées. Tout comme celles de l’entrepreneur Vivek Ramaswamy, de l’élu Byron Donalds, ou encore de l’ancienne présentatrice Kari Lake.

Interrogé par l’AFP, l’entourage de Donald Trump a refusé de donner des précisions sur le profil privilégié par le candidat septuagénaire.

“Quiconque prétend savoir qui le président Trump choisira comme vice-président, ou quand, ment”, a déclaré son conseiller, Brian Hughes, dans un communiqué. “À moins que cette personne ne s’appelle Donald Trump.”