Christophe Béchu salue la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France, mais…

Christophe Béchu salue la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France, mais…
Christophe Béchu salue la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France, mais…

ENVIRONNEMENT – « Cela montre qu’il y a une dynamique qui est en marche ». Christophe Béchu s’est félicité ce mercredi 26 juin d’une nouvelle baisse des émissions de gaz à effet de serre en France au premier trimestre 2024 par rapport à 2023. Mais ce que ne dit pas le ministre de la Transition écologique, c’est que ce bilan provisoire ne prend en compte que les émissions. des « brutes ». Elle n’inclut donc pas les puits de carbone, ces espaces naturels en mauvaise santé qui captent et stockent de moins en moins de nos émissions de CO2.

Selon un communiqué du ministère de la Transition écologique, sur les mois de janvier, février et mars 2024, la France a émis au total 101 millions de tonnes équivalent CO2. Cela représente une baisse des émissions de 5,3% par rapport à la même période en 2023, a déclaré Christophe Béchu sur France Bleu, comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci-dessous.

« Le deuxième élément positif dans tout cela, c’est que tous les secteurs sont en déclin : l’énergie grâce à l’augmentation de la production hydroélectrique et grâce au nucléaire, mais aussi les transports qui ont été le domaine dans lequel nous avons eu le plus de mal »a ajouté Christophe Béchu. «C’est la preuve que certaines des mesures que nous avons prises fonctionnent»» s’est-il encore vanté à quelques jours du premier tour des élections législatives.

L’angle mort des puits de carbone

Mais ces chiffres provisoires se basent sur le bilan des émissions des « brutes » et non ” filets « . Les émissions nettes sont définies par l’Observatoire Climat Energie comme le total « des émissions nationales de gaz à effet de serre dont a été soustrait le CO2 absorbé par les sols et les forêts. »

Compte tenu des puits naturels de carbone (forêts, océans, sols…) qui se détériorent rapidement depuis dix ans en raison du réchauffement climatique et des activités humaines, la France peine effectivement à atteindre ses objectifs. climatique. Comme on vous l’explique dans la vidéo ci-dessousla protection des puits de carbone a toujours été « l’angle mort » Politiques publiques françaises.

Importations non prises en compte

Fin mai, le Citepa a annoncé que les émissions nettes de la France pour 2019-2023 « a dépassé le budget carbone de 1,4 million de tonnes équivalent CO2 » en raison d’une absorption insuffisante du CO2 par les forêts et les sols.

Quant au Haut Conseil pour le climat (HCC), il souligne dans son dernier rapport publié le 20 juin que la France doit encore accélérer de 30 % la réduction de ces émissions nettes pour répondre aux objectifs de réduction de 50 % des émissions de CO2. % d’ici 2030 par rapport à 1990. Du Mondel’ingénieur agronome Jean-François Soussana, membre du HCC, a particulièrement déploré « un problème de sols, notamment de conversion des prairies en cultures, qui s’accompagne d’émissions importantes ».

Par ailleurs, les émissions comptabilisées par le ministère de la Transition écologique incluent uniquement les activités économiques sur le territoire français mais pas celles liées aux importations.

De nombreuses ONG environnementales soulignent depuis des mois que les réductions d’émissions de gaz à effet de serre ne pourraient être que conjoncturelles, dues notamment à des hivers plus doux et au ralentissement économique. Autant d’aspects oblitérés par Christophe Béchu.

Voir aussi sur Le HuffPost :

Arcom distingue Sud Radio pour une séquence climato-sceptique, une première

Pour les vacances d’été 2024, la voiture reste plus prisée que le train ou l’avion

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Prix ​​du gaz, démarque inconnue, nouveau plan d’économies… Ce qui change au 1er juillet