Par
Jean-Claude Bonnemère
Publié le
24 novembre 2024 à 8h30
Voir mon actualité
Suivre le lot d’actualités
Avec le mois de novembre, nous nous souvenons du passé, que ce soit à l’occasion des célébrations de la Toussaint ou lors de la commémoration de l’armistice de 1918 et des commémorations de la Libération.
L’implication d’une partie de la population dans ce témoignage chrétien pour nos ancêtres ou la présence de nos élus devant nos monuments aux morts à l’occasion du 11 novembre et d’autres célébrations de la Libération, montrent s’il en fallait qu’il ne l’est pas encore. une question de « faire table rase du passé ».
En fait, la référence systématique aux événements d’hier pour justifier les actions du présent et du futur serait une juste cause pour chercher à améliorer nos conditions de vie.
« La création d’espaces naturels ne doit pas être comprise comme des lieux où il n’y a aucune présence humaine… »
C’est en effet le principe du feedback, si cher aux éminents spécialistes du management, qui pourrait nous inspirer dans nos actions. Nous démontrons aujourd’hui, en simulation tridimensionnelle, que l’orientation d’une maison du XVIIIe sièclee siècle situé dans les brèches de Saint-Céré n’est en fait pas le fruit du hasard mais plutôt la conséquence de la patiente observation de nos aînés. Faut-il attendre à chaque fois la démonstration scientifique de principes confrontés à des siècles d’observations humaines pour en reconnaître la pertinence et éviter les erreurs qui seront demain la responsabilité de nos enfants ?
Nature et habitat : une cohabitation nécessaire
Ainsi, la création d’habitations au XIXème sièclee siècle sur le territoire des communes répondait non seulement à un besoin d’expansion mais aussi à un certain équilibre sociétal. Cet équilibre qui a fait des lieux comme le « Mazel », le « Moulin Haut » pour l’un perdu au milieu des bois, pour l’autre présent au bord d’un ruisseau, autant de témoins de la nécessité de la présence humaine au plus profond du territoire communal. Alors que plusieurs municipalités sont actuellement sujettes à des inondations, la présence en amont de nos rivières d’un propriétaire qui entretient les berges des cours d’eau est un facteur limitant dans de telles situations.
De même, la disparition d’un endroit au milieu des bois entraînera inexorablement une densification de la végétation et les risques associés. La création de zones naturelles ne doit pas être comprise comme des lieux d’absence de présence humaine qui, si elle se confirme, entraîneront inévitablement un plus fort développement de la faune associée avec pour moindre corollaire une présence plus forte de nos charmants sangliers dans les jardins du jolies maisons de Saint-Céré. Les « écarts », puisque c’est ainsi que nous appelons les lieux isolés comme ceux mentionnés précédemment dans le « milieu autorisé », sont les avant-postes de la municipalité et, à ce titre, ils sont les guetteurs après avoir été pendant une période si troublée de 39-45. , lieux de refuge pour les acteurs adverses.
« Nous devons être fiers de notre passé, sans oublier nos erreurs… »
Ces « poumons verts » seront l’avenir de la ville, sinon ils pourraient bien en être son tombeau. Cette prémonition, compte tenu du contexte de changement climatique rapide auquel nous sommes confrontés, pourrait s’avérer plus proche que ne le pense l’orateur.
Un avenir marqué par la mémoire et l’action
Mais en attendant, la promotion effective à terme de cette vision différente du territoire de Saint-Céré, des acteurs se mobilisent à travers des associations pour défendre ce passé et l’ensemble du patrimoine bâti qui y est lié, comme récemment l’association « DEBA 46 ». Elle espère que la plus ancienne maison de Saint-Céré, témoignage du XIIee siècle disparaît comme la maison du sabotier en août 1939. Il faut être fier de notre passé, sans oublier nos erreurs qui ne sont pas exclusives à notre civilisation, et cesser de démystifier ce qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui en un mot « tout un programme ».
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.