C’était samedi 23 novembre, dernier jour de collecte pour la Banque Alimentaire de La Réunion. Entre inflation et fins de mois difficiles, les bénévoles ont plus de mal à récolter les dons.
Avec leurs gilets orange, les seize bénévoles de la Banque Alimentaire qui se relaient ce samedi 23 novembre devant ce centre commercial de Sainte-Suzanne ne passent pas inaperçus. Mais quand vient le temps de donner leur petite liste de produits essentiels aux clients venus faire leurs courses, certains n’hésitent pas à chercher ailleurs.
Pas Joëlle, qui prend le petit livret. « En général, je donne à toutes les banques alimentaires, car j’étais dans le besoin quand j’étais jeune et elles m’ont aidé. On peut avoir été riche et devenir pauvre du jour au lendemain. »souligne ce généreux donateur.
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©Nina Santi
Pour cette ultime journée nationale de collecte des dons pour la Banque Alimentaire, pas facile cependant de remplir les caddies des familles dans le besoin avec des produits de base pas très chers : pâtes, lait, conserves…
« Il y a toujours de la générosité. Mais les gens sont un peu plus réticents. » observe Richelaine, une bénévole. “C’est le 23, c’est la fin du mois, il n’y a peut-être pas trop d’argent qui rentre. Les gens attendent peut-être leur salaire, tout le monde est dans le besoin”elle comprend.
Depuis la pandémie de Covid, les bénévoles constatent cependant une baisse des dons aux entrées des magasins. Inflation, chômage, inquiétudes quant à la fin du mois… les raisons ne manquent pas.
Mais Jérôme trouve que la solidarité réunionnaise se perd parfois. « Je trouve regrettable que certains préfèrent acheter une bouteille d’alcool au lieu d’offrir une boîte de sardines à 70 centimes… à chacun ses priorités » il regrette amèrement.
Les dons récoltés par les bénévoles seront ramenés et triés à la banque alimentaire du Port puis distribués à plusieurs associations partenaires. La banque alimentaire de La Réunion espère néanmoins récolter 50 tonnes de nourriture cette année.
