Que retenir du débat Attal, Bardella, Bompard ? – .

Le débat télévisé entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard sur TF1 vient de se terminer. Voici une synthèse des positions des trois candidats sur les différents sujets abordés lors du débat :

Pouvoir d’achat

Jordan Bardella (RN) a déclaré avec conviction : « Je suis là pour agir concrètement sur le pouvoir d’achat, pas pour faire des promesses creuses qu’on ne peut pas tenir. » Il a avancé sa proposition phare de réduire immédiatement à 5,5% la TVA sur les carburants, l’électricité et le gaz, une mesure qu’il juge essentielle pour améliorer la situation financière des Français au quotidien.

De son côté, l’actuel Premier ministre Gabriel Attal semble fortement douter de la faisabilité financière de cette mesure et souligne l’importance d’une gestion budgétaire sérieuse et réaliste plutôt que de solutions prometteuses et difficiles à réaliser.

Manuel Bompard (LFI) a reproché à Bardella d’avoir progressivement abandonné les politiques efficaces en faveur du pouvoir d’achat, accusant ses adversaires de privilégier les intérêts des plus riches au détriment de la majorité des Français. Il a appelé à une augmentation significative du salaire minimum et des salaires pour répondre aux besoins réels des travailleurs et des familles français.

Politiques économiques

Jordan Bardella propose des mesures de réduction d’impôts pour stimuler l’économie, mais ses solutions sont critiquées par ses opposants comme étant trop simplistes et potentiellement coûteuses. Il insiste sur la nécessité de booster le pouvoir d’achat des Français par des baisses d’impôts ciblées et souhaite supprimer l’impôt sur le revenu des moins de 30 ans d’ici la fin de son hypothétique mandat à Matignon : « Il faut baisser les impôts pour stimuler l’économie française, même si cela nécessite de sérieux ajustements budgétaires. »

Gabriel Attal réagit et est ironique « Alors tu veux t’exonérer d’impôts ? » puis ajoutant « Pourquoi un travailleur de 31 ans paierait-il des impôts alors qu’un commerçant de 29 ans cesserait de les payer ? « . Attal est prudent : « Nous n’avons pas besoin de rêves irréalistes mais de solutions pragmatiques pour assurer la stabilité économique du pays. » Le Premier ministre souligne la nécessité de « gagner plus et dépenser moins », et rejette les propositions qu’il juge financièrement non viables. “Je ne veux pas leur faire croire à la lune”, a-t-il ajouté.

Manuel Bompard renvoie dos à dos ses adversaires et accuse Bardella, qu’il appelle « le futur Premier ministre du pouvoir d’achat », d’avoir « peu à peu abandonné toutes les mesures pour y répondre ». Pas de jalousie, au tour de Gabriel Attal : « Vous avez gavé les plus riches de ce pays », a-t-il ajouté. Bompard met l’accent sur la réduction des inégalités économiques et appelle à une augmentation significative du salaire minimum et des salaires : « Mes adversaires ont vidé les mesures de pouvoir d’achat au profit des plus riches. Nous devons inverser cette tendance pour une société plus juste. » Il prône une politique économique axée sur la redistribution et la justice sociale.

Réforme des retraites

Jordan Bardella and Manuel Bompard tous deux sont d’accord pour revenir sur la réforme portant l’âge légal de la retraite à 64 ans. Bardella a encore évoqué la possibilité de partir à 66 ans pour certains travailleurs qui auraient commencé à travailler à 24 ans.

Gabriel Attal persiste et signes. « Nous défendons la réforme actuelle des retraites pour garantir la viabilité financière à long terme. » explique le Premier ministre.

Double nationalité

Un point de discorde majeur a été la proposition de Jordan Bardella interdire à certaines personnes ayant une double nationalité d’occuper des postes stratégiques dans la fonction publique, par exemple. “Nous devons protéger nos intérêts stratégiques en restreignant l’accès à certains postes aux binationaux”, explique-t-il.

Gabriel Attal a vivement critiqué l’idée, la qualifiant d’humiliante pour les 3,5 millions de Français possédant la double nationalité, tout en soulignant leur contribution à la société française et en critiquant la stigmatisation potentielle attachée à de telles politiques. « La stigmatisation des Français binationaux est inacceptable et insultante », a-t-il insisté. Il a ensuite pris l’exemple d’un conseiller franco-russe de Bardella au Parlement européen : « Pouvez-vous dire aux Français qui nous regardent qui est Mme Tamara Volokhova ? Elle est votre conseillère au Parlement européen et participe à des réunions à huis clos avec des informations confidentielles sur la guerre en Ukraine», a déclaré le Premier ministre. « Le message que vous envoyez, c’est que lorsque nous sommes binationales, à moitié nationales, nous ne serions pas de vrais Français et on ne nous ferait pas confiance pour occuper des postes à responsabilité. Tamara est oui, Rachida est non », a-t-il ajouté pour enfoncer le clou.

Manuel Bompard et sa coalition sont globalement favorables à une vision inclusive de la nationalité et de l’identité françaises, prônant la non-discrimination et la reconnaissance de la diversité comme valeurs essentielles de la société française contemporaine.

 
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