il tombe d’un toit et se suicide, sa société condamnée en appel pour homicide involontaire

il tombe d’un toit et se suicide, sa société condamnée en appel pour homicide involontaire
il tombe d’un toit et se suicide, sa société condamnée en appel pour homicide involontaire

Il y a quatre ans, Steven Jaubert, couvreur, décédait après une chute d’un toit. Ce 25 juin, la cour d’appel de Bordeaux confirme la décision de première instance qui a condamné l’entreprise de couverture pour « homicide involontaire ».

Steven Jaubert, couvreur de 27 ans, est décédé des suites de ses blessures après une chute d’un toit le 17 septembre 2020. L’entreprise qui l’employait a été condamnée en appel pour « homicide involontaire » ce mardi 25 juin.
La mère de Steven Jaubert, Véronique Voisin, ainsi que sa sœur, Sarah Jaubert, étaient présentes à l’annonce de la décision, qui intervient un peu plus d’un an après une condamnation en première instance.

Dans la salle, les deux femmes ne réagissent pas. Ils ne sont pas sûrs de comprendre. Le tribunal a donc confirmé la décision de première instance en condamnant l’entreprise de toiture P.Gilbert à une amende de 50 000 euros. Mais en plus, elle devra également verser 1 000 euros à la famille, son compagnon et sa fille, née un mois après son décès, ainsi que 150 euros à chacune des parties civiles. Elle devra également verser 1 000 euros à la CGT du bâtiment qui a alerté sur le manque de sécurité dans les métiers du bâtiment.


La mère et la sœur de Steven Jaubert semblaient soulagées par la décision de la cour d’appel.

© P Juvigny / France 3 Aquitaine

Après deux ans d’attente, la sœur et la mère de Steven Jaubert peuvent souffler un peu même si l’entreprise dispose de cinq jours pour se pourvoir en cassation. “C’est un soulagement”, réagit Sarah, la sœur de Steven Jaubert, les yeux brillants d’émotion. Reconnu coupable : à entendre des magistrats, C’est génial. Je ne peux pas le dire mieux.Elle continue. « En fait, il n’est pas coupable de sa chute. Il n’avait pas de sécurité, ce n’est pas de sa faute.

De son côté, la mère de Steven, Véronique Voisin, estime que cette décision lui convient. “Peut-être arriverons-nous au bout de nos souffrances. Cela dure depuis deux ans !Les deux femmes sont un peu “choqué« . Le montant de l’indemnisation leur laisse un goût amer “Franchement, je n’imaginais pas que mon fils valait si peu. Une vie humaine… »

.

Ce matin-là, mon fils s’est levé pour aller travailler, pas pour mourir…

Véronique Voisin

Mère de Steven Jaubert

Au-delà de la mort de son fils, elle veut dénoncer un secteur pas assez sécurisé. “Ce n’est pas normal ! Ni lui ni tous les autres ! Savez-vous qu’il y a deux morts par jour ? Un chiffre confirmé par le syndicaliste Denis Boutineaud : « On a un accident toutes les deux minutes dans notre métier et plus d’un décès par jour !

Le représentant de la CGT Construction, bois et immobilier salue la décision de justice. “C’est une bonne nouvelle. Mais la vie d’un homme vaut bien plus que cela.Il se dit également choqué par l’approche de l’entreprise : « d’avoir fait appel alors qu’ils n’avaient mis en place aucun moyen de sécurité pour protéger la vie de Steven, nous avons trouvé cela honteux.

J’espère que cela servira d’exemple à d’autres employeurs qui sont complètement hors de propos pour la sécurité de leurs employés.

Denis Boutineaud

CGT Construction, bois et immobilier

La chute, la mort de Steven Jaubert et les conséquences judiciaires ont été médiatisées ce qui est rarement le cas dans ces accidents mortels dans l’immeuble qui «généralement un article dans les journaux. Pour le syndicaliste, il est important d’en parler. Les employeurs doivent savoir que mettre en danger la vie de leurs salariés ne reste pas impuni.» Il aimerait même que dans ce type de cas, les entreprises risquent plus que des contraintes financières : la prison ou “au moins un peu de répit.” Plus cela sera connu, plus l’État prendra de mesures et plus les salariés seront en sécurité.»

Steven Jaubert est décédé le 17 septembre 2020. Le jeune couvreur est tombé d’un toit, d’une hauteur de cinq mètres, sur un chantier où il travaillait, le long de la Somme à Bordeaux. À l’époque, des témoignages faisaient état de ce que le jeune couvreur n’avait pas utilisé le matériel adapté ce jour-là.

L’entreprise de toiture P. Gilbert de Villenave d’Ornon a été condamnée en première instance, en mai 2023, à 50 000 euros d’amende. Elle a été reconnue coupable d’homicide involontaire. Les équipements, la formation et les consignes de sécurité ont été jugés insuffisants pour le type de tâches réalisées ce jour-là.

L’entreprise a fait appel de la première décision du tribunal en mai 2023, et l’audience devant la cour d’appel s’est tenue le 13 mai au tribunal de Bordeaux, aboutissant à cette décision le 25 juin.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le BTC est-il sur le point de chuter à nouveau en dessous de 60 000 $ ? – .
NEXT quand la drogue bouleverse la soirée