La gauche conservera-t-elle la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme ? Entre personnalités locales et enjeux nationaux, le scrutin est plus ouvert qu’en 2022.
Les deux cartes sont radicalement opposées. Première fois : au soir des élections législatives de 2022, la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme était presque entièrement rose. Seules deux communes n’avaient pas placé la députée sortante, Christine Pirès-Beaune, en tête. Deuxième fois : au soir des élections européennes, le 9 juin, cette même carte est largement recouverte par les couleurs du Rassemblement national. Six communes
ressortir.
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Il est probable que les résultats des élections européennes ne puissent pas être transposés aux élections législatives. Mais les élections précédentes ont montré que les électeurs de la circonscription ne sont pas imperméables au vote d’extrême droite. Que va-t-il se passer dimanche ?
“Personne n’est protégé”
Forte de ses mandats précédents et de sa popularité acquise sur le terrain, Christine Pirès-Beaune pouvait être confiante dans ses chances de se qualifier pour le second tour. Pourtant, aujourd’hui, elle travaille dur dans sa campagne, jonglant entre porte-à-porte et réunions. Le Rassemblement National pousse fort. « Personne n’est protégé », analyse-t-elle.
A ce stade de la campagne, la principale inconnue concerne l’importance du vote pour le RN qu’Isabelle Dupré parviendra à capitaliser. Aujourd’hui, cette candidate ne se cache pas le visage : « Les gens votent pour un parti », estime-t-elle. Son visage n’est pas sur ses affiches. Seuls Jordan Bardella et Marine Le Pen apparaissent. Isabelle Dupré souhaite « représenter le parti dans la circonscription ».
Deux candidats se posent en rassembleurs
Face à ces candidats, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, deux autres se posent en rassembleurs, l’un à droite, l’autre au centre.
Sarah Chauvin, sous les couleurs des Républicains, a pris un congé sans solde pour combattre la campagne. Nouveau visage dans le paysage politique puydômois, même si son nom est déjà connu, elle veut porter le souffle de la droite « républicaine et indépendante » incarnée par Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle revendique les « valeurs » et la stabilité des convictions.
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Jean-Paul Lebrec, qui a été désigné par le parti Renaissance, sait bien que derrière sa candidature il n’y a pas un vent aussi favorable que celui de Karina Monnet en 2022, alors qu’Emmanuel Macron venait d’être réélu. Mais il ne s’avoue pas vaincu. Il sent même « une grande dynamique » le pousser alors qu’il fait campagne.
Quelle abstention ??
Quel score feront Franck Truchon pour Lutte Ouvrière et Marion Godu pour Reconquête ? Pour l’instant, ces candidatures ne sont portées par aucun élan perceptible.
La participation à ce premier tour des élections législatives sera également intéressante à observer le soir du premier tour. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, la période semble être celle de l’intérêt pour la politique. Les procurations sont enregistrées en grand nombre, ce qui est le signe d’une abstention qui sera faible ou modérée. Les électeurs sont conscients des enjeux qui, au-delà de leur circonscription, se débattent au niveau national.
Les électeurs de Vergheas ont accordé autant de voix (12) à Jordan Bardella et Léon Deffontaines du Parti communiste.Jean-Baptiste Ledys
