Après la frappe du missile Orechnik sur la ville de Dnipro ce jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que des discussions étaient en cours avec l’Occident sur de « nouveaux systèmes de défense anti-aérienne ».
L’Ukraine demande à ses alliés occidentaux des systèmes de défense aérienne de dernière génération pour se protéger après la frappe d’un missile balistique hypersonique, dont Vladimir Poutine a ordonné ce vendredi 22 novembre la production en série, promettant de nouveaux tirs contre les ennemis depuis Moscou.
La Russie a indiqué avoir frappé jeudi la ville de Dnipro, en Ukraine, avec ce nouveau missile Orechnik à portée intermédiaire (jusqu’à 5 500 km), un missile lourd à vocation stratégique mais dépourvu de sa charge nucléaire et qui a été tiré depuis la région de Astrakhan (sud-ouest de la Russie), une première dans cette guerre, a jeté un froid sur l’Europe.
“Un nombre limité” de missiles Orechnik en stock
“Le ministre ukrainien de la Défense est déjà en discussion avec nos partenaires sur de nouveaux systèmes de défense aérienne, précisément le type de systèmes capables de protéger des vies face à de nouveaux risques”, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo adressé à ses concitoyens publié vendredi. soirée sur les réseaux sociaux.
L’Ukraine est notamment équipée des systèmes américains Patriot, avec lesquels elle affirme avoir déjà intercepté plusieurs missiles hypersoniques Kinjal présentés comme « invincibles » par le Kremlin et leur équivalent franco-italien Samp/T, mais en trop petit nombre pour protéger toutes ses villes. . Mais la Russie affirme une nouvelle fois détenir, avec le missile Orechnik, un engin impossible à intercepter et capable d’atteindre tous les pays d’Europe.
Le président russe Vladimir Poutine a salué vendredi la “puissance” de cette arme lors d’une réunion avec des responsables militaires retransmise à la télévision, et a ordonné le “démarrage de la production en série”.
“Nous poursuivrons ces tests, notamment en situation de combat, en fonction de la situation et de la nature des menaces contre la sécurité de la Russie”, a déclaré le maître du Kremlin.
Le président américain Joe Biden a levé le week-end dernier son veto sur ces tirs, plaidant notamment pour la mobilisation de milliers de soldats nord-coréens aux côtés des troupes russes. Un haut responsable américain a tempéré vendredi la menace que représente le nouveau missile russe.
“Il s’agissait d’une arme expérimentale dont la Russie possède un nombre limité et qu’elle n’est pas en mesure de déployer régulièrement sur le champ de bataille”, a déclaré le responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Sur le terrain, l’armée russe avance petit à petit depuis des mois au prix de lourdes pertes dans l’est de l’Ukraine. Une Source haut placée au sein de l’état-major ukrainien a indiqué vendredi que les troupes russes avançaient « 200 à 300 mètres par jour » près de Kurakhové, une des localités qui pourrait prochainement tomber.