Benjamin Netanyahu et le chef du Hamas visés par un mandat d’arrêt de la CPI

Jeudi 22 novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Dans le contexte du conflit à Gaza, où le nombre de morts s’est élevé à plus de 44 000 depuis le début de la guerre avec Israël selon le Hamas. Le chef de la branche armée Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé « Deif », est également concerné par cette décision de la CPI.

Alessandro Di Bussolo – Cité du Vatican

Pour des soupçons de «crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au moins entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024 au moins», la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt visant Benyamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël, et Yoav Gallant, son ancien ministre de la Défense, mais aussi le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif qui, selon Israël, , a été tué le 13 juillet dans le sud de Gaza. Une information démentie par le Hamas.

La famine utilisée comme méthode de guerre

Dans cette guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attentat du 7 octobre 2023, Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant sont accusés d’avoir utilisé la famine et la privation de médicaments, de fournitures médicales, de carburant et d’électricité comme méthode de guerre. “La Chambre a estimé qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les deux individus ont intentionnellement et sciemment privé la population civile de Gaza de biens essentiels à sa survie.», a écrit le jury dans sa décision unanime d’émettre les mandats d’arrêt. Il a ajouté que l’acceptation par Israël de la compétence de la Cour n’était pas nécessaire à l’exécution du mandat.

Israël dénonce une décision honteuse et antisémite

Cette décision de la CPI fait de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense des suspects recherchés au niveau international. Le Premier ministre israélien et d’autres dirigeants ont condamné les mandats d’arrêt émis par le procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan, qualifiant la décision de «honteux et antisémite». «Il n’y a pas de guerre plus justifiée que celle qu’Israël mène à Gaza après les attentats du 7 octobre.», a déclaré le porte-parole du Premier ministre israélien, ajoutant que «Israël rejette les actions et accusations absurdes et fausses de la Cour pénale internationale, qui est un organe politique biaisé et discriminatoire.».

Plus de 44 000 victimes

Depuis le début du conflit, qui en est à son treizième mois, il y a eu 44 056 victimes dans la bande de Gaza et 104 268 blessés selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas. Par ailleurs, au moins 22 personnes ont été tuées, jeudi 21 novembre, dans des raids aériens israéliens qui ont touché plusieurs zones de la région de Baalbek, à l’est du Liban. C’est ce qu’a indiqué le ministère de la Santé à Beyrouth, précisant que le plus grand nombre de victimes, au moins huit, se trouvait dans la localité de Nabha. Dans la soirée, l’actuel ministre israélien de la Défense, Israel Katz, et le chef d’état-major des Forces israéliennes (FDI), Herzi Halevi, ont rencontré à Tel-Aviv l’envoyé américain, Amos Hochstein, en mission dans la région pour tenter parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

 
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