CChampionnat ou Coupe de France, jeunes ou titulaires aguerris, l’Amiens SC souffre actuellement d’un vilain défaut. Celui de rater le début d’un match. Samedi 16 novembre, à Fleury-Mérogis, pour son entrée en Coupe, la classe bouteille ASC avait déjà été sérieusement bousculée dès le départ, avant de finalement se qualifier aux tirs au but. Le onze de départ a logiquement changé ce vendredi 22 novembre à Guingamp avec une équipe classique, à l’exception de Lutin, qui a finalement déclaré forfait en raison d’une gêne musculaire.
Toutefois, les joueurs d’Omar Daf sont passés à côté d’une défaite nette (3-0). Cette saison à l’extérieur, Amiens a déjà connu des premières mi-temps médiocres comme à Annecy (3-0) ou à Metz (3-2). Mais celui livré vendredi risque d’être en tête de liste.
« Le meilleur Picard sur le terrain s’appelle… Hugo », s’est-on rallié dans les baies du Roudourou en référence au numéro 10 Hugo Picard, pur produit du centre de formation de Guingamp comme son nom ne l’indique pas. En retard dans tous les duels, sans idée du ballon, les Amiens s’effondrent dès la 13ee minute. Sur un centre de Sissoko, Siwé devance Fofana et adresse une tête peu nette mais bien placée au second poteau, de quoi battre Gurtner. Le plus inquiétant pour le capitaine et ses coéquipiers, c’est que Guingamp n’a pas donné l’impression de pousser son talent.
Les Picards ont désespérément besoin de passivité
Mais à force de faire circuler le ballon sans opposition, les Bretons ont trouvé la faille une seconde fois. Sur un centre imprécis du gauche, Urhoghide repoussa maladroitement dans l’axe. Hemia, non attaqué, a eu tout le temps d’adresser une frappe puissante au fond des filets (37e).e). Avec une tête de Naïr au dessus (43e), le 3-0 fut même très serré face à des Picards désespérés de passivité et devant se contenter d’une frappe pas assez forte de Léautey au premier poteau en guise de maigre réponse.
Au retour des vestiaires, les hommes d’Omar Daf bénéficiaient d’un coup d’accélérateur inattendu. Naïr est expulsé sans sommation par l’arbitre pour un pied en avant sur le tibia de Kaïboue. Un coup dur d’autant plus dur à encaisser pour Guingamp, qui était déjà privé de sa charnière centrale titulaire et qui perd donc un troisième défenseur central ! Sylvain Ripoll, l’entraîneur breton, s’est même vu contraint de faire venir Demouchy, un novice habitué à évoluer avec la réserve en National 3, pour pallier cet incroyable manque.
Une fin de match qui vire à l’humiliation
L’ASC allait-elle intervenir dans cette brèche ? On pourrait le penser sur ce centre de Léautey que personne n’a touché et que le gardien guingampois a repoussé tant bien que mal (52e).e). Sauf que le virevoltant Hugo Picard a continué de faire du malheur à la défense amiénoise.
Après déjà un premier slalom presque gagnant (53e), l’attaquant breton fait encore la différence côté gauche et trouve Siwé, auteur d’un doublé (64ee). En désespoir de cause, Omar Daf a vidé son banc, bien trop jeune pour faire la différence. Même si Kouassi (79e), pour ses premières minutes en Ligue 2, et Dao (83e) a tenté de sonner la révolte, la fin de match a tourné à l’humiliation puisque Guingamp était même proche d’en ajouter un quatrième avec un ultime poteau de… Picard (90e).e+5).
Avant de venir en Bretagne, l’ASC n’a pas voulu s’inquiéter malgré une série de trois matches sans victoire en cours. Ils sont désormais quatre. Vu l’ampleur de la défaite et le visage affiché, le discours pourra peut-être changer…