Le prix de l’huile d’olive va-t-il enfin baisser ? – .

Le prix de l’huile d’olive va-t-il enfin baisser ? – .
Le prix de l’huile d’olive va-t-il enfin baisser ? – .

La dernière fois que le prix moyen d’un litre d’huile d’olive est tombé en dessous de 8 $, c’était en mars 2021, selon Statistique Canada.

Depuis, l’indicateur a eu tendance à grimper jusqu’à atteindre 17,50 $ en avril dernier. En trois ans, le prix moyen a plus que doublé.

Étant donné que près de 50 % de la production mondiale repose normalement sur les épaules de l’Espagne, les hauts et les bas que connaît ce pays dictent en grande partie le rythme des prix.

Au cours des deux dernières années, les hivers secs et la chaleur estivale extrême ont miné le rendement des oliviers en Méditerranée.

Selon l’organisation intergouvernementale Conseil oléicole international, la récolte 2022-2023 en Espagne est tombée à 665 000 tonnes contre 1,49 million de tonnes en 2021-2022.

Cette année, les pluies du mois de mars semblent avoir donné un répit aux producteurs agricoles, selon les Cooperativas agro-alimentarias de España. On s’attend alors à voir la production dépasser les prévisions initiales pour atteindre 845 000 tonnes en 2023-2024.

Élisabeth Bélanger, copropriétaire de la Maison Orphée, indique qu’elle doit miser sur une diversité de produits plutôt que de se concentrer uniquement sur l’huile d’olive.

(Caroline Grégoire/Le Soleil)

Pour Élisabeth Bélanger, copropriétaire de la Maison Orphée, ce signal lui permet d’espérer que les prix baisseront légèrement. Toutefois, un retour à l’état du marché d’il y a trois ans est peu probable, estime-t-elle.

« Cela va continuer à avoir des répercussions dans les années à venir. Je ne pense pas que nous allons revenir à une situation de prix bas et de quantités très abondantes. Ce sera plus l’exception que la règle.

« Ce n’est pas seulement le climat qui compte. Il y a toute une spirale d’inflation des coûts des intrants qui a créé l’augmentation des prix.

— Élisabeth Bélanger

Celui qui a établi des liens avec des exploitations agricoles spécifiques en Espagne parvient cependant à disposer des quantités nécessaires pour répondre à la demande.

Mais lorsqu’il s’agit de déterminer les prix, il subit les mêmes fluctuations que les autres fabricants.

« Je pense que le changement climatique nous dit que nous devrons probablement nous tourner vers autre chose. En Espagne, ils n’ont pas d’eau pour leur population. Je ne vois pas non plus comment ils vont avoir de l’eau pour leurs oliviers », déplore-t-elle.

Un attachement à l’huile d’olive

Même si l’huile d’olive était à peine présente sur le marché québécois il y a 30 ans, elle est devenue reine en cuisine.

Malgré la hausse des prix dans les rayons, l’attachement à l’huile d’olive ne semble pas faiblir. Ce produit figure toujours en tête des ventes de la Maison Orphée.

« Chez nous, pas moins de bouteilles ont été vendues cette année que l’année dernière », raconte celle qui a repris l’affaire en 2010 avec sa sœur Élaine.

Si les ventes d’huiles à base de graines grimpaient lentement mais sûrement, Mme Bélanger aurait cru que le virage aurait été plus important dans le contexte actuel. “On se dit que ça va tellement faire mal aux gens qu’ils vont probablement faire d’autres choix.”

La diversité dans les cuisines

En effet, l’huile de tournesol, l’huile d’avocat ou l’huile de sésame restent généralement moins chères en épicerie.

Pour Chantal Van Winden, PDG de Signé Caméline, « il est temps pour nous d’apporter plus de diversité dans ce que nous présentons dans les émissions culinaires à la télé » pour changer les habitudes.

L’export représente 40% du chiffre d’affaires de Signé Caméline. Et ce pourcentage est appelé à augmenter, estime la PDG Chantal Van Winden. (Signé Caméline)

L’entreprise qui produit depuis 2015 de l’huile de caméline, une plante ancestrale cultivée au Québec, invite les consommateurs à aller plus loin.

Si l’huile de caméline trouve acheteur auprès des consommateurs et des restaurateurs hors des frontières québécoises, elle peine à se faire connaître ici. Par rapport à l’huile d’olive vierge, Mme Van Winden affirme que la caméline offre « un goût plus subtil et moins fort, qui laisse de la place à la nourriture ».

“Le fait que l’huile d’olive soit devenue si chère, les gens recherchent des alternatives.”

— Chantal Van Winden

Lorsqu’on recherche des produits à moindre coût, il faut cependant s’interroger sur les huiles d’olive à bas prix, prévient la femme d’affaires.

« Il faut savoir que l’huile d’olive est le produit le plus additif au Canada. Les gens commencent à en être de plus en plus conscients. Si vous mettez une bouteille au réfrigérateur et qu’elle ne prend pas, ce n’est pas nécessairement uniquement de l’huile d’olive qu’elle contient.

Certaines huiles à moindre prix (et produites ici)

  • Huile de tournesol biologique Améroquois à 13,99$/500 ml
  • Huile vierge de canola de la ferme TournevenT à 11,00$/500 ml
  • Huile parfaite de la Maison Orphée qui allie huile d’olive vierge et huiles végétales à 12,99$/500 ml

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